ASI24 – (Dakar) En dépit des nombreux crimes qui affectent et modifient les comportements des populations désormais obligées de ce cloîtrer chez elles, la banlieue forte de plus de deux millions d’habitants est peu servie en sécurité.
Selon le quotidien Kotch de mercredi, trois commissariats assurent la sécurité de 2 millions de personnes dans la mégapole Pikine-Guédiawaye. D’où la multiplication des agressions souvent mortelles, à Pikine, Thiaroye, Yeumbeul, les Parcelles assainies.
Outre ce constat, le sous-équipement en hommes et en matériels est criard sur l’ensemble du territoire. Insuffisances de véhicules, de motos et autres engins, mais aussi d’armes dissuasives. « Il nous est arrivé de prendre des bâtons de mortier pour faire face à des bandits qui non seulement n’hésitent pas à se battre mais sont aussi parfois plus et mieux armés que nous », a indiqué un policier sous le couvert de l’anonymat.
Les insuffisances notées dans le corps de la police sont les principales raisons de manque de patrouille motorisées et véhiculées de nuit. Selon le policier, les autorités maîtrisent « parfaitement » les grandes difficultés auxquelles est confrontée la police.
Outre ces difficultés, se pose le vieillissement du corps avec de nombreux départs pour la retraite. Une situation jugée « sérieuse » par le policier, selon lequel, une « attention particulière doit être faite ».
Concernant les arrivées dans le corps de police, le journal Kotch indique que moins de cinq commissaires sont formés par an.
« Convaincu » que ce sont les gens qui sortent la nuit qui « font la croissance », le policier indique que l’intérêt de l’Etat est d’assurer la sécurité des biens et des personnes partout au Sénégal. « Si les gens ne sentent plus en sécurité la nuit, ils ne sortiront pas, ce sera la fin des restaurants, des bars, des commerces de nuit. Ce sont ces gens qui sortent la nuit qui font la croissance, il faut les protéger certes d’eux-mêmes, quand ils sont saouls, mais aussi des bandits ».
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