Les populations de Pikine sont dans l'émoi. A l'origine, des chiens qui envahissent le cimetière musulman pour y déterrer des corps. Une situation déplorée par les habitants de cette localité qui en ont profité au cours d'une journée d'assainissement de ce cimetière pour lancer un appel aux autorités étatiques et municipales pour les aider à entretenir cette demeure des morts.
Le cimetière de Pikine va mal et est exposé à l'insécurité à cause non seulement de l'effondrement d'une partie du mur de clôture, mais aussi des chiens errants qui y viennent pour déterrer les corps des morts. Une situation décriée par les habitants de cette localité regroupés autour de l'Association des sentinelles de la nature (Asdn). C'était dimanche dernier, au cours d'une journée d'assainissement du cimetière. Et d'après leur président Youssouph Niakhaté, «le cimetière de Pikine est négligé par les autorités. Une partie du mur qui s'est effondrée facilite l'accès des chiens errants qui viennent déterrer les corps des morts. Ce qui est déplorable et frustrant».
Aldiouma Sagna, un autre responsable de la structure, a entre autres dénoncé «l'inertie des autorités locales mais aussi étatiques». « Nous ne comprenons pas l'attitude des autorités municipales et étatiques sur la situation scandaleuse de ce cimetière, s'indigne M. Badji. Le 27 mars 2008, «nous avions adressé une correspondance au maire de la ville de Pikine, mais cette lettre est restée sans suite. L'autre cas de figure est la lettre de réponse que le chef de l'Etat nous a adressée en date du 27 mars 2008 et qui donnait instruction à son, gouvernement de prendre des mesures fermes pour entretenir ce cimetière. Cette lettre est restée dans les tiroirs alors que des menaces de santé publique se posent. On doit respecter les morts qui reposent dans ce cimetière».
Pour terminer, le président de l'Asdn, Youssouph Niakhaté, dénonce «le manque d'appui des collectivités locales à propos de leur journée d'assainissement. Hormis Boubacar Bâ, directeur de l'Ofejban, Ndèye Ndiaye Tyson et le ministère de l'Environnement, personne d'autre ne nous a aidés. Nous avons eu même à écrire au maire pour l'informer de cette journée, mais notre lettre est demeurée sans suite».
Théodore SEMEDO
Source Walf Grand Place
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