Le lancement de la fête du Cinquantenaire de l'indépendance, samedi dernier, au stade Léopold Sédar Senghor, avait de forts relents politiques : les militants et couleurs du Pdsl ont relégué au second plan la présence – quoique massive - des différents corps de l’armée et des détachements représentant des pays étrangers.
Véritable marée de drapeaux bleus et jaunes, couleurs du Parti démocratique sénégalais libéral (Pdsl) au pouvoir, samedi, au stade Léopold Sédar Senghor où le président de la République procédait au lancement des festivités du Cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal. En fait, les porteurs de la bannière tricolore nationale ont été complètement noyés par les militants libéraux qui, comme s’ils s’étaient donné le mot, ont bien mis en exergue le bleu et le jaune estampillés de l’épi de maïs, chers à leur Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade.
Après avoir assisté aux prestations parachutistes, au défilé des majorettes du Lycée Kennedy et de l'Institution Notre-Dame, aux défilés civils des 14 régions du Sénégal, le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, a procédé à l’ouverture officielle du Cinquantenaire. Pour Me Wade, c’est «une occasion unique pour jeter un regard rétrospectif sur le parcours de notre pays, à travers un hommage solennel dédié à celles et à ceux qui ont œuvré inlassablement à l’affirmation et au développement de la nation sénégalaise. Mais aussi une occasion de prendre dès à présent rendez-vous avec l’avenir». Le président de la République a également souhaité que «l'année 2010, année du Cinquantenaire, soit synonyme de concorde nationale, un nouveau jalon lumineux dans la marche de notre pays vers des victoires toujours plus belles et plus éclatantes».
Après sa déclaration, l'Histoire a été revisitée avec la simulation de la manifestation de novembre 1958. Une prestation mettant en scène des porteurs de pancartes réclamant l’indépendance devant le général de Gaulle. Il s’ensuivit un défilé d’autres personnages incarnant les rôles des différents chefs d’Etat du Sénégal. Une mise en scène organisée selon la succession chronologique des différentes alternances au sommet de l’Etat.
Par ailleurs, cette fête va s'étendre tout au long de l'année avec une série de manifestations sur toute l'étendue du territoire national. Pour la cérémonie d’ouverture, quelque 2000 militaires, 100 représentants civils pour Dakar et 50 pour chacune des autres régions du pays ont été mis à contribution pendant un mois. Il faut dire que les prestations de ces derniers aussi diverses soient-elles n’ont pas permis de remplir le Stade Léopold Sédar Senghor.
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