Faire le point des recherches en cours sur les inondations, les mutualiser afin de trouver des solutions durables et définitives est l’objectif du colloque de l’Amicale des diplômés de l’école polytechnique de Thiès (Adept) qui se tient à Dakar, les 11 et 12 juin 2010, sur le thème « Les inondations à Dakar et banlieue : mieux comprendre les causes pour des solutions durables ».
Le président de l’Amicale des diplômés de l’école polytechnique de Thiès (Adept), Elhadji Mamadou Thiam, a déclaré au cours d’un entretien sur la question des inondations au Sénégal, que les décideurs sont confrontés à un problème d’exposition de leurs choix à la connaissance scientifique qui les confine à l’aveuglement, au tâtonnement, aux simplifications abusives et à une perspective sectorielle. Nonobstant la recrudescence des inondations avec leur corollaire de conséquences insupportables, les interventions sont toujours faites sur les conséquences au détriment des causes.
C’est pourquoi, l’Adept organise le colloque scientifique national les 11 et 12 juin 2010 à Dakar pour se pencher sur les inondations à Dakar et dans la banlieue pour mieux comprendre les causes et offrir des solutions durables.
« Ce colloque se veut un évènement scientifique national destiné à améliorer le savoir scientifique sur ce phénomène douloureux qui tient le quart de la population de la banlieue de Dakar en marge de la citoyenneté urbaine », a dit M. Thiam. Il s’y ajoute que l’objectif de cette rencontre consiste à mutualiser toutes les recherches effectuées sur les inondations notamment à travers les questions relatives à l’aménagement, aux activités des populations, à la pluviométrie, à la topographie, à l’hydrologie... pour mieux comprendre le phénomène afin de trouver des solutions durables et définitives. « Il s’agit de permettre aux chercheurs, décideurs et ingénieurs de s’accorder sur les causes des inondations pour agir correctement et durablement. Mieux, les chercheurs doivent éclairer les décideurs qui financent et donnent l’autorisation aux ingénieurs d’agir », a expliqué le directeur de l’Institut africain de gestion urbaine (Iagu), le Dr Omar Cissé. « Les ingénieurs, a ajouté M. Thiam, qui sont les initiateurs de cet événement, ont la redoutable tâche d’interpréter et de traduire les résultats de la recherche en solutions d’actions et d’interventions physiques de correction, de mitigation, d’éradication, d’anticipation, de planification et d’aménagement ».
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