Face à la gravité de la situation liée à l’exploitation du plomb dans la localité des experts internationaux et des spécialistes des questions sanitaires et écologiques ont mené une enquête sur les risques encourus par les riverains du quartier. Le rapport produit par ces spécialistes a montré qu’à « cause du recyclage du plomb issu des batteries de nombreux enfants du quartier portent des séquelles de lésions neurologiques. Et les enquêtes menées sur l’environnement des populations ont permis de déceler de très fortes concentrations de plomb, à l’extérieur comme à l’intérieur des habitations »
Ainsi, « environ 950 personnes vivant dans le secteur sont continuellement exposées à l’ingestion et à l’inhalation de poussières contenant du plomb". C’est la raison pour laquelle les experts de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) ont estimé que « la décontamination minutieuse du secteur qui touche , NGagne Diaw, y compris l’intérieur des habitations, est une grande priorité.. Des soins s’avèrent également nécessaires pour 31 enfants présentant des symptômes aigus ».
D’après eux une attention particulière doit être portée sur les jeunes enfants, très vulnérables à l’intoxication au plomb parce que les substances neurotoxiques peuvent affecter leur croissance, même en faible quantité, De ce fait dans le cadre de cette décontamination le ministre de la santé et de la prévention médicale (MSPM), le Docteur Safiétou Thiam, ministre de la Santé a effectué hier lundi une visite à l’hôpital de Pikine pour s’enquérir de l’état d’évolution de la santé des enfants touchés par ce phénomène du plomb.
Selon elle « le ministère de la santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé a pu récupérer 31 enfants gravement touchés pour les interner à l’hôpital de Pikine où ils sont entrain de suivre des traitements . Et d’ajouter « ces enfants resteront dans cet hôpital pendant cinq jours avant d’être acheminé au centre « Guindi » où ils seront suivis pendant 14 jours ». « En plus, note le ministre, on compte décontaminer les lieux tout en déménageant le quartier.
L’urgence s’impose, car quand on ne le fait pas très tôt avec la pluie qui arrive il pourrait y avoir diffusion de la nappe phréatique » A en croire M. Filipé Junior, représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé qui était dans la délégation « le problème dépasse le secteur de la santé . Le Sénégal seul ne peut pas faire face à situation, c’est pourquoi nous travaillons avec le ministère . Le but de ce traitement administré aux enfants est d’éviter que l’action néfaste du plomb atteigne les organes vitaux », Martèle t –il en conclusion
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