«Ne plus honorer les factures d'électricité». C'est le mot d'ordre lancé, hier, par les tailleurs de la cité du rail qui n'en peuvent plus de rester des heures sans électricité.
C'est un monde fou composé particulièrement de tailleurs du marché central, de Moussanté et de Grand Thiès qui a envahi, hier vers les coups de 17 heures, les locaux de la station Walfadjri de Thiès. Ces tailleurs ont bonnement décidé, face aux nombreuses coupures d'électricité, de ne plus honorer leurs factures d'électricité.
Revenant de l'Agence régionale de la Senelec où ils ont été reçus par le délégué régional, les tailleurs ont laissé entendre que ce dernier leur a fait savoir qu'ils ne pouvaient disposer que de 1 heure d'énergie par jour. Pourtant, dans la réalité, les tailleurs disent avoir constaté qu'ils n'ont le courant que deux heures par jour. «Nous n'arrivons plus à respecter les délais fixés à nos clients. Et nous ne parvenons également plus à nourrir nos familles à cause de cette situation qui nous handicape à tous les niveaux. Car, on ne peut pas fonctionner avec des groupes électrogènes à longueur de journée avec les dépenses de carburant que cela nécessite. Aussi, nous avons décidé d'observer ce mot d'ordre de grève, c'est-à-dire, ne plus honorer les factures d'électricité jusqu'à ce que la situation soit rétablie», a indiqué Ndiaga Fall, président de l'association des tailleurs de Thiès. Et, pour eux, ce mot d'ordre ne devrait pas simplement être respecté par les tailleurs, mais aussi par toute la population thiessoise. En plus, a ajouté Ndiaga Fall, «nous avons décidé de ne laisser aucun agent de la Senelec s'introduire dans nos ateliers aux fins d'arrêter notre alimentation en électricité». «Ceci n’est que le début d'une bataille. Nous comptons enclencher d'autres phases si rien est fait», ont averti les tailleurs de Thiès.
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