Délestage : incompétence, sabotage et honte nationale !

Le banditisme est bizarrement la seconde nature de ceux qui nous dirige. La politique énergétique du Sénégal est un honteux désastre. Le 19 mars dernier, en célébrant les 10 ans de cette tragique alternance, Wade a avoué publiquement qu’il a échoué dans le domaine de l’énergie. Mais cela ne lui a pas empêché de reconduire le Ministre de l’Energie et de lui confier de nouveau ses cafouillages dans l’administration de l’économie énergétique. Au retour inopiné des délestages, il le félicite de nouveau et l’adoube au grade de Ministre d’Etat. La situation énergétique du Sénégal n’est que la manifestation d’un jeu de bandits qui soldent des comptes pour le contrôle de cette partie importante du butin.

La France Afrique version Wade existe et c’est une catastrophe. On dépasse Alain Madelin. On nous parle de Pierre Aim, père adoptif, parait-il de Samuel Sarr. Les délestages surviennent en un moment où ce Monsieur Aim-là, « père » du Ministre de l’Energie, est en contradiction avec Wade. « Je sabote si tu touche mon « père » », telle semble être la stratégie adoptée. Après les Wade et les Sy, voilà donc, les Sarr-Aim ! Mais jusqu’à quand ?

Si Wade reste impavide devant Samuel Sarr, c’est parce que celui-ci le tient. C’est le drame des bandits. Ils ne sont jamais ensemble et ne se séparent jamais. Ils se connaissent et se comportent comme des pirates chasseurs de trésor.

Avec Wade, le Sénégal n’a aucune politique énergétique. D’ailleurs, les libéraux, en raison de leurs rapports ataviques, pathologiques et immoraux avec l’argent, ne connaissent, en tout et partout, que des montages financiers parce que nourris par l’appât du gain facile. Et le gain facile, pour eux et avec eux, c’est le bien public et l’argent du contribuable.

Depuis l’avènement de Wade, tout ce qui relève de l’énergie et du pétrole dans ce pays connaît une régulière flambée qui affectent la vie sociales et les opérations commerciales courantes. L’énergie sénégalaise est tenue par des cancres et des prédateurs, des filous et des vautours, qui veulent l’administrer tout en comptant parmi ceux qui doivent en fournir. La conséquence est qu’on tient des contrevérités aux sénégalais. Hier ils utilisaient le prix du baril comme exutoire. Et aujourd’hui ? Ils sont pris la main dans le sac et demain les Sénégalais se rendront compte de la soustraction frauduleuse dont ils sont victimes de la part de ceux qui prétendent présider à leurs destinées.

Les coupures intempestives d’électrice sont une honte pour Wade et son gouvernement. C’est la preuve de leur nature destructrice et de leur affligeante incompétence. En matière de politique politicienne, de combine institutionnelle et de combinaison manipulatrice, Wade et les libéraux sont des génies. Mais en matière de gouvernance, de gestion des affaires publiques, de transparence- le mot qui les fâche- ils sont d’une nullité sans précédent. Etre économiste et être incapable de résoudre les problèmes énergétiques est une catastrophe. Etre juriste et être incapable de dire le droit devant des prédateurs qui sabotent la distribution normale de l’énergie dans un petit pays comme le Sénégal est une calamité. L’énergie au Sénégal est simple un scandale. Les maroufles et les forbans poursuivis jusqu’à leur tombe par le meurtre de Me Babacar Sèye sont à arrêter et à mettre hors d’état de nuire à défaut de les châtier pour leurs forfaits.

Wade nous « tue » avec les délestages contre lesquels il ne fait preuve d’aucune compétence. L’énergie est son système et lui-même n’est qu’un moyen de satisfaction d’une pathologie pécuniaire qui fait que ceux qui l’administrent sont ceux-là même qui veulent en jouir en faisant partie de ceux qui veulent la ravitailler. En ce seuil du début du XXIème siècle, c’est une honte que le Sénégal soit, en Afrique le pays incapable de l’électricité aux citoyens. Deux raison l’expliquent : premièrement, en matière de politique énergétique les libéraux et ceux qui leur ressemblent sont incompétent ; deuxièmement, une mafia gigantesque fonctionne au cœur de l’Energie et c’est toujours l’œuvre destructrice des « grands bandits ». Amadou Clédor, l’assassin de Me Babacar Sèye, qui les connaît bien pour les avoir servi dans le crime, l’a bien dit. Que les Sénégalais sachent une chose : l’énergie au sénégalais est simplement la proie des incompétents, des cancres, des forbans galonnés de crimes et des mafieux.