Les deux avions n'ont pu décoller de l'île de Fuerteventura (est des Canaries) dans la nuit de mercredi à jeudi, n'ayant pas été autorisés à atterrir à Dakar pour des "raisons techniques", selon ces sources
Il s'agit d'un simple "retard" car le ministre sénégalais de l'Intérieur, Ousmane Ngom, "a confirmé avoir accepté les rapatriements", a déclaré le ministre espagnol du Travail et des Affaires sociales, Jesus Caldera, sur la radio espagnole Cadena Ser.
Le gouvernement espagnol travaille "de toutes ses forces, au niveau européen et national, pour que le gouvernement sénégalais accepte" à nouveau ces rapatriements, a-t-il ajouté jeudi matin. Il faut "comprendre qu'il s'agit d'un sujet délicat" pour l'opinion publique sénégalaise, car les pays d'origine de l'immigration voient "de manière très critique" ces opérations, a-t-il précisé. Les rapatriements sont en revanche réalisés "avec succès" vers le Maroc, la Mauritanie et le Mali, a souligné M. Caldera.
Selon la Cadena Ser, la décision de suspendre ces vols aurait été prise par le président sénégalais Abdoulaye Wade, et il n'était pas possible de savoir jeudi matin quand ils allaient reprendre. La Radio nationale espagnole (RNE) a indiqué de son côté que les vols vers le Sénégal pourraient tout de même avoir lieu jeudi, mais en direction de Saint Louis (nord du Sénégal) et non plus vers Dakar.
L'Espagne avait annoncé mercredi qu'elle allait rapatrier par avion des émigrants sénégalais débarqués illégalement aux Canaries, une mesure concernant un millier de clandestins, selon le quotidien pro-gouvernemental El Pais, en accord avec le gouvernement sénégalais. L'Espagne avait déjà expulsé fin mai par avion 99 émigrants sénégalais en situation irrégulière, dans le cadre d'un accord ponctuel avec le Sénégal qui prévoyait le rapatriement de 700 clandestins.
Mais le gouvernement sénégalais avait suspendu ces rapatriements juste après ce premier vol, se plaignant des humiliations infligées à ses ressortissants qui avait été menottés par les policiers espagnols. Un total record de près de 25.000 émigrants africains, dont une importante proportion de Sénégalais, ont débarqué illégalement depuis janvier aux Canaries à bord de barques de pêcheurs parties des côtes africaines.
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