À DEUX JOURS DE SON INAUGURATION : Le monument bunkerisé, la sécurité sur pied de guerre

À 48 heures de l'inauguration du Monument de la Renaissance africaine, tout est presque fin prêt pour accueillir les nombreux invités et les festivités, si l'on se fie à l'architecte Pierre Goudiaby Atépa. Mais, pour le moment, l'accès y est interdit à toute personne étrangère, à l'exception des ouvriers qui font les derniers réglages. La bunkerisation est à son extrême tout autour du monument gardé par un impressionnant dispositif de sécurité.  

Le Monument de la Renaissance africaine est prêt à accueillir les invités attendus dans le cadre de son inauguration, ce samedi 3 avril, à Dakar. Sur les lieux, l'heure est aux derniers réglages. Sous l'œil vigilant et alerte des forces de l'ordre qui surveillent le monument comme du lait sur… un volcan.

En effet, depuis quelques jours, c'est un dissuasif dispositif de sécurité qui est aux aguets tout alentour du monument. Ce qui fait qu'il faut faire des pieds et des mains pour accéder au monument et au camp des Mamelles où le chef de poste est resté intransigeant. «On nous a donné des consignes strictes et les personnes dont les noms ne figurent pas sur la liste que nous avons en notre possession ne peuvent en aucun cas accéder au monument».

Il faudra faire le grand tour, entrer dans le monument et voir l'état d'avancement des travaux : un ouvrier, perché sur le toit d'un bâtiment qui servira de boutique, selon lui, avertit que, depuis quelque temps, il y a un jalonnement des forces de l'ordre. Après le parcours du combattant et une fois à l'intérieur du monument, on y retrouve l'architecte Pierre Goudiaby Atépa en pleine activité, donnant des instructions par-ci, par-là. «Comme vous pouvez le constater, nous avons fini notre boulot. Il ne reste que les stands de Karim», confie l'architecte qui signale par ailleurs que tout sera fin prêt à la veille de l'inauguration. En réalité, ces stands doivent recevoir les invités du président Wade. «Si vous revenez vendredi, à minuit, ce sera comme un 'fanal'», ajoute-t-il. M. Goudiaby, assis sur un banc, admiratif et le sourire large, contemplait l'oeuvre qu'il a construit.