ENGAGEMENT - Défense des intérêts du peuple : Malick Ndiaye annonce la création d’une coalition citoyenne

Le professeur Malick Ndiaye, coordonnateur du Comité d’initiatives des intellectuels sénégalais (Cis), Alla Dieng de l’Unacois, Youssou Touré de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois) et Salif Djigo, étudiant en Médecine, ont été libérés, hier, dans l’après-midi.

Interpellés, avant-hier, lors d’une marche de protestation contre les délestages à l’initiative du Cis, ces marcheurs ont passé 24 heures de garde à vue dans les locaux de la police du 4ème arrondissement de la Médina.

Youssou Touré, dans une déclaration sur la radio Rfm, a jugé inhumaines leurs conditions de garde à vue. Celle-ci s’est faite sans le respect des normes, selon le syndicaliste. M. Touré indique qu’ils ont été «jetés dans une pièce de 6 mètres carrés, dans des conditions extrêmement difficiles, humiliantes». Déplorant, au passage, cette situation, le leader de l’Ois n’en constate pas moins «un recul extrêmement grave de notre démocratie», le Sénégal ayant toujours «été cité en exemple dans une Afrique où véritablement sévit une certaine forme de dictature».

Pour rétablir les faits, Youssou Touré souligne que «la marche a été interdite à une heure tardive qui ne permettait pas d’aviser les invités qui devaient participer à cette marche». Résultat : «Le seul moyen dont nous disposions était de nous présenter au lieu de la marche pour informer qui de droit», informe le syndicaliste. Et d’en déduire, l’entrée du Sénégal «dans le concert des Républiques banania».

Le professeur Malick Ndiaye, sur les ondes de la même radio, estime que «le peuple a discuté et s’est saisi de la question (les délestages) à un moment où les organisations politiques traditionnelles semblent avoir marqué le pas, de même que les organisations consuméristes». Le Pr Ndiaye, qui qualifie le Sénégal de pays «malade», annonce la mise en place prochaine d’une «coalition destinée à relever les défis et articuler, sous forme de convergence citoyenne pour la République, toutes les forces qui pensent, aujourd’hui, qu’il faut tourner la page de toute cette classe politique désarticulée et de toutes ces organisations consuméristes incapables d’agir et, donc, qui laissent le peuple livré à une poignée de spéculateurs».