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ENQUÊTES ET REPORTAGES / PETERSEN : La foire au « périmé »

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ENQUÊTES ET REPORTAGES / PETERSEN : La foire au « périmé »

Les conséquences de la vente des marchandises périmées, sur la santé des populations, sont réelles. Intoxication, lésion de la peau ouvrent la porte aux maladies infectieuses, entre autres. Inconscience ou insouciance, des marchands ambulants s'adonnent à l'écoulement de ces produits, à Petersen, au cœur de la capitale sénégalaise.Les abords de Petersen ressemblent à un « marché  noir » où la marchandise est écoulée avec une réduction du tiers de son prix normal. Des dates retapées, silence total sur le fournisseur, difficile de prouver leur mauvaise qualité. C'est une lapalissade que de dire que la consommation de produits périmés  peut entraîner une intoxication. Un véritable problème de santé. Un produit avarié « est un poison.

Absorbé, il peut attaquer des fonctions vitales : rein, foie. Utilisé sur la peau, le produit périmé peut occasionner des lésions qui seront, de ce fait, des portes d'entrée de maladies infectieuses ».  Enseignements du Docteur Djiby Faye, chef de la pharmacie du Centre Hospitalier Universitaire de Fann, par ailleurs professeur à la faculté de pharmacie, à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Pourtant, à Dakar, les populations consomment beaucoup de produits dont elles ignorent la fiabilité de la qualité.

Il existe un centre d'écoulement de ce genre de marchandises, en plein centre ville de Dakar : Petersen. Des produits alimentaires, aux détergents, en passant par les insecticides et autres produits de beauté, tout se vend à bas prix.

 
Rendez-vous du « Périmé »

 
Petersen est le royaume du « périmé ». Sur les étales, sont exposés des biscuits, des bonbons, des pots de beurre, de chocolat, de la  mayonnaise, des bouteilles d'arôme, des paquets de thé. Sur les emballages sont mentionnées les dates de fabrication et de péremption. Rien ne prouve que ces produits sont périmés.

« Je trouve qu'il n'y a aucun danger car si vous savez lire les dates, vous verrez que les produits ne sont pas arrivés à expiration », a lancé timidement une dame qui a refusé catégoriquement de laisser examiner ses produits. Pourtant, ils sont bel et bien prohibés à la consommation. Même s'ils affirment n'avoir rien fait d'illégal, les vendeurs ne veulent pas être exposés.

Aux premières flashs de l'appareil photo, c'est la panique chez certains. « Pourquoi les photos ? », s'inquiète une dame.  L'astuce de ceux-ci (les vendeurs), expliquent des travailleurs, dans les sociétés de fabrication de ces marchandises est simple : « les produits dont le stock est important et dont la date d'expiration est proche, sont précipités sur le marché. Les emballages sont changés et les dates retapées sur les étiquettes ».

Une hypothèse d'autant plus plausible que certains produits vendus dans ce marché, présentent des fois, des caractères étonnants. La preuve par l'expérience : Nous avons acheté un biscuit fabriqué le 10-02-10, (10 février 2010) et dont la date d'expiration est prévue un an plus tard. Un emballage neuf couvre le produit. Mais son contenu est presque en poudre et le goût n'est pas identique à celui du produit normal, même si le prix ne change pas (100fcfa).L'emballage ne vous apprend  rien de son contenu.  

 
Silence assourdissant

 
Personne ne veut donner une explication sur la différence qui existe entre le prix normal de la vente dans les magasins et celui qu'ils fixent à leurs clients. Les consommateurs, peut-être ignorants, préfèrent les bas prix. Ici, le pot de lait, « petit modèle » qui coûte 400 f Cfa dans les boutiques, est vendu à 250 fcfa.

Impossible de connaître un seul de leurs fournisseurs. Ces vendeurs, qui sont des dames la plupart du temps, ne veulent piper mot. Motus et bouche cousue à Pétersen.  Exception à la règle,  Marème accepte de coopérer : « moi j'ai des reçus à l'issue de chaque transaction ». Elle révèle : « nos fournisseurs, ce sont les magasins sis sur la Rue Tolbiac», dit-elle coupant court à tout commentaire.

A la rue Tolbiac, même constat : Aucun boutiquier n'accepte de faire le moindre  commentaire et le comble est que  personne n'accepte d'être le fournisseur de ces vendeurs peu recommandables. Même au service d’Hygiène où nous nous sommes rendus, on nous explique que c’est le contrôle économique qui prend en charge la question. Le problème reste donc entier…

 



1 Commentaires

  1. Auteur

    K.ng. Dieng

    En Septembre, 2011 (11:15 AM)
    C'est très dangereux! en out cas c'est un fait très fréquent au Sénégal surtout à l'approche des grandes fetes et qui mérite une attention particulière de la part des consommateurs et des autorité compétentes.

    Qui est le vrai responsable?
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