Enseignement moyen général : Pour une discrimination positive

Les enseignants du moyen général regroupés au sein du Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement moyen et secondaire (Cusems) veulent un traitement spécifique par rapport à leurs camarades du primaire. Plus diplômés que ces derniers, les enseignants du Cusems dénoncent le traitement presque similaire dont ils font l'objet avec, en prime, la même indemnité de logement et presque les mêmes salaires.

'Les longues années passées à l'université, sanctionnées par des diplômes doivent être récompensées. Le moment est venu aujourd'hui de mettre un terme à l'injustice flagrante qui est faite aux professeurs afin que cessent les frustrations et la désaffectation subséquente qui constituent des obstacles à l'atteinte de l'objectif d'une éducation de qualité'. Ces propos des enseignants regroupés au sein du Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement moyen et secondaire (Cusems), sonnent comme pour briser l'élan unitaire qui prévaut dans l'enseignement depuis un certain temps en prévision des négociations communes des deux intersyndicales de l'enseignement avec le gouvernement. L'option choisie par le Cusems est l'organisation de négociations sectorielles avec le gouvernement du Sénégal.

Contrairement aux autres syndicats qui demandent des plans de négociations uniformes à appliquer à tous les enseignants, cette catégorie d'enseignants souhaite-t-elle 'éviter ce mélange'. Position exprimée par le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement moyen et secondaire (Snems), membre du Cusems, Mamadou Mbodj. Ce dernier n'a pas manqué de dénoncer l'attitude de leur intersyndicale qui n'a jamais pris au sérieux leurs revendications qu'ils jugent pourtant légales.

Ces enseignants, plus diplômés, à les en croire, que ceux du primaire réclament un traitement particulier par rapport à ces derniers. En effet, tous membres d'une des intersyndicales de l'enseignement qu'ils sont, les enseignants du Cusems n'ont pas hésité à se démarquer de leur tutelle pour réclamer un plan de carrière qui leur permettrait de voir 'récompensées les années d'études passées à l'université'. Pour eux, il est 'inadmissible' aujourd'hui qu'ils perçoivent la même indemnité de logement que leurs autres collègues de l'échelon inférieur. Et, regrettent-ils, leur salaire reste, à peu près, le même que celui reçu par leurs camarades du primaire. L'indemnité de logement, notent-ils, est hiérarchisée partout sauf dans l'enseignement où son uniformisation cause plusieurs frustrations.

A noter que le Cusems qui regroupe les deux syndicats du Snems et du Saems, a déposé depuis le 9 décembre 2005 une plate-forme qui s'articule autour de cinq points que sont l'alignement des indemnités de logement des enseignants du moyen secondaire sur celles des agents de l'Etat recrutés aux niveaux de diplômes où de qualifications équivalentes, l'élaboration d'un plan de carrière cohérent favorable à la promotion des professeurs, l'octroi d'une indemnité de recherche aux professeurs du moyen secondaire, la révision des indemnités liées aux examens du Baccalauréat et du Bfem et la revalorisation de la fonction de professeur.