Le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, la Mauritanie et la Gambie sont le point d'entrée de la drogue en Afrique. C'est ce qu'affirme le Général Lamine Cissé, envoyé spécial de la Cedeao en Guinée.
Une brèche par laquelle passent les trafiquants pour faire entrer la drogue en Afrique. C'est ce que représentent le Sénégal et ses quatre pays frontaliers que sont la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et la Gambie. Ce constat est de l'ancien Chef d’état-major de l'armée sénégalaise, le général Lamine Cissé, aujourd'hui envoyé spécial de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) en Guinée-Conakry. «Depuis quelques années, le point d'entrée de la drogue en Afrique se trouve être le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et la Gambie».C'est ce qu'a répondu le dernier ministre de l'Intérieur du Sénégal sous le président Abdou Diouf, à nos confrères de l'Express.fr qui l'interpellaient sur les nouvelles menaces que sont la drogue et le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. En plus d'être des pays de transit vers le reste de l'Afrique, «ces pays sont aussi des pays de consommation de drogue dure et, pour certains, des producteurs». Une drogue qui, «accompagnée d'autres trafics illicites», précise-t-il, «parcourt toute la bande jusqu'au Darfour». A l'en croire, «elle traverse la Méditerranée pour se retrouver en Europe et aux Etats-Unis».
Un phénomène qui n'est pas l'apanage des pays de la sous-région, si on en croit le général Cissé. «En plus des Etats de la Cedeao, tous les Etats de la Cen-Sad (Communauté des Etats sahélo-sahariens) sont touchés», indique-t-il. C'est pourquoi il propose, pour lutter efficacement contre ce phénomène, que cette organisation sous-régionale soit mise «au centre du dispositif». Et mieux, «dépasser les problèmes de leadership, lorsqu'il s'agit des intérêts supérieurs de nos pays».
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