Le comité national de surveillance et de lutte contre la grippe aviaire déroule son plan d’action. Le ministre de l’Environnement, qui a effectué une tournée au cœur du patrimoine ornithologique de Djoudj, s’est dit satisfait du dispositif de surveillance mis en place.
Dans le cadre du suivi du plan national de surveillance, le ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature, M. Thierno Lô, a effectué une visite dans le parc ornithologique de Djoudj. Une tournée de terrain qui fait suite aux recommandations dictées par le président de la République au sortir de la rencontre sous-régionale axée sur la grippe aviaire. Le ministre de l’Environnement a été séduit par le travail de sensibilisation et de mobilisation des populations qui, dans une approche participative, observent depuis des semaines les mouvements des oiseaux. Il a salué l’exemple de détermination des agents du secteur qui affichent un désir manifeste de combattre un ennemi environnemental et/ou écologique. Il a invité ses proches collaborateurs, les écogardes et les gardes forestiers à poursuivre la dynamique enclenchée au profit de la préservation et de la conservation des espèces naturelles. Saluant l’expertise des recherches vétérinaires et les prélèvements effectués sur les oiseaux, le ministre de l’Environnement s’est voulu clair en précisant qu’aucun cas de grippe n’est signalé au Sénégal. Une occasion qu’il a saisie pour féliciter l’ensemble des acteurs qui tournent autour du comité national de lutte pour redoubler de vigilance au niveau des frontières maritimes pour la sécurisation des milieux aquatiques. Il a aussi annoncé l’octroi de moyens d’intervention, de veille et de lutte d’un coût de 500 millions de nos francs. Pour accroître le développement économique, Thierno Lô veut miser sur les potentialités énormes qu’offre l’environnement. L’attractivité du pays, les productions économiques relatives à l’essor touristique sont autant d’atouts à valoriser dans cet espace d’aires protégées. Le ministre a remercié en outre tous les partenaires au développement, organismes et bailleurs pour leur concours dans cette noble mission de protection et de conservation du patrimoine. Les Pays-Bas sont cités pour leur précieux apport de 250 millions francs Cfa destinés à stabiliser les maigres lopins de terre, nichoirs où se toisent des milliers de cormorans, pélicans et autres oiseaux d’eau douce. Le directeur national des Parcs a abondé dans le même sens que le ministre, confirmant les investissements importants que l’État a consentis, tout comme le plan de lutte contre les plantes aquatiques pour faire de cette zone un lieu sûr pour que les oiseaux, les animaux de façon générale, soient à l’aise. Dans le programme de lutte contre la pauvreté, le ministre, accompagné de ses collaborateurs, a encouragé le comité inter-villageois, les écogardes qui ont fait 17 millions de rentes en 2005 pour deux pirogues. Cette année, les prévisions sont en hausse avec 6 pirogues pour booster les capacités de production et de réduction de la pauvreté. Dans la même lancée, le programme de gestion intégrée des ressources marines et côtières a offert une pirogue, tout comme le programme micro-finance du Fonds mondial pour l’environnement qui a offert 15 vélos aux agents et écogardes du parc national de Djoudj.
Dans la matinée, le ministre a décoré six citoyens qui se sont illustrés dans le reboisement. Une halte a été faite au barrage anti-sel de Diama. Ce fut une étape d’imprégnation et d’échanges entre le ministre, son staff et les techniciens de cet ouvrage qui réunit les États sénégalais, mauritanien et malien depuis le 11 mars 1972.
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