Longtemps perçu comme un projet qui relève du domaine de l’utopie, le drame de l’immigration clandestine gagne de plus en plus l’esprit de nombre de jeunes de la verte Casamance. Hier lundi 21 août, quatre jeunes de Sédiou ayant tenté de prendre le large à partir de Elinkine, dans le département de Oussouye ont été déférés au parquet de Kolda.
Auparavant, ils avaient dévalisé une boutique et un télé-centres à Marssassoum et s’étaient retirés avec une somme de près de 12 millions de FCfa. Selon nos sources, celle-ci constitue la troisième vague des immigrants clandestins qui ont tenté de gagner les côtes espagnoles via les Iles du Cassa en Basse Casamance. De l’avis de certains commentateurs, il y a lieu de faire un rapprochement entre ces départs massifs des jeunes et lkes séries de vol de bétail aux allures d’une véritable razzia dans le Sud du pays.
Pour le seul mois d’août, il a été constaté des vols de troupeaux entiers à Ndiolofène dans le Nord du département de Sédhiou, à la lisière de la frontière avec la Gambie. Toujours dans ce secteur du Bounkiling, la célèbre bande d’Issa Mballo a été démantelée la semaine dernière. Plus à l’Ouest, à Francounda Badjicounda, à Bémet Djimandé et à Djirédji, de pareils actes des actes similaires ont été perpétrés. Des personnes supposées détenir de l’argent par dévers-elles ne sont pas épargnées. Ce fut le cas de Laurent Mendy, un cultivateur de Bona (Djirédji) à qui les malfrats ont soutiré la rondelette somme de 531 000 F Cfa.
Nombreux sont ceux qui préconisent la mise en œuvre immédiate du plan Reva (Retour Vers l’Agriculture) pour davantage fixer les jeunes dans leur terroir et combattre en même temps la pauvreté et l’oisiveté. Par ailleurs, des menaces de traduire en justice des jeunes ayant bénéficié des financements du Fonds National de Promotion de la Jeunesse (Fnpj), programme spécial Casamance et qui peinent à rembourser, sème la panique partout dans la région Sud.
A l’annonce de ces poursuites, certains n’ont pas hésité à brader le peu de biens, de marchandises et d’outils qui leur restaient pour rallier les côtes européennes. « Barsax wala Barça » soutiennent-ils. Il faut donc une politique cohérente en direction de la jeunesse pour briser cet élan d’immigration qui se propage comme par effet de contagion.
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