Le maquis du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) serait capable de faire des gestes humanitaires. C’est ce message que la branche armée du mouvement séparatiste casamançais voudrait lancer à travers la libération de jeunes prisonniers. Surtout après la mutilation de prisonniers dans le département de Ziguinchor.
Ibrahima Diallo, 15 ans, Abibatou Touré, 12 ans et Ami Ba, 13 ans, ont tous eu de la chance, pour avoir été libérés sains saufs par leurs ravisseurs. Le garçon, élève en 4e au Cem de Goudomp, raconte leur mésaventure. « Nous étions partis chercher des noix de cajou. Lorsqu’il faisait 1 heure (ndlr, 13 heures Gmt), on ne savait pas où se trouvait la route et on a suivit des traces de vélo jusqu’à tomber sur le camp des rebelles. Ils nous ont bien entretenus quand même. Ils nous ont donné à manger et à boire et nous ont conseillés de ne pas revenir en brousse. Après ils nous ont demandé si on pouvait passer là-bas la nuit, mais en ce moment on avait très peur. Ensuite ils nous ont conduits dans un petit village de Guinée-Bissau. On est restés là-bas, ils nous ont présentés au service de police. Après on leur a demandé si on pouvait rentrer, ils ont dit : ‘non, ce sera pas possible aujourd’hui, mais on va voir si on pourra vous libérer’ », raconte le jeune garçon.
Le jeune Ibrahima Diallo ajoute que les rebelles ont contacté l’ambassade du Sénégal et leur ont assuré que « Lorsqu’ils viendront, on va tout régler et vous allez rentrer ». Les trois adolescents ont aussi reçu de l’argent de la vente des noix de cajou qu’ils avaient récoltées, selon leur propre témoignage.
C’est par la suite qu’ils ont été remis, lundi, à Moustapha Bassène, représentant des Sages, qui conduira finalement à Ziguinchor, avant leur retour chez eux, à Goudomp, dans le département de Sédhiou.
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