Après la revalorisation de 13,75 % des pensions des retraités, l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) promet de les mensualiser. Cela figure dans ses chantiers futurs, comme l’ont expliqué hier, au cours d’une conférence de presse, le président du Conseil d’administration et le directeur général.
Racine Sy, Président du conseil d’administration de l’ l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), a annoncé, hier, la prochaine mensualisation des pensions. Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse. « Depuis l’année dernière, l’Ipres a bi-mestrialisé les pensions des retraités. Notre prochain chantier, c’est d’aboutir à une mensualisation pure et simple des pensions et à des augmentations progressives pour élever le niveau du pouvoir d’achat des retraités », a-t-il indiqué. De leurs côtés, des retraités ont exprimé hier leur satisfaction sur la décision d’augmenter de 13,75% les pensions. Aliou Diouf en fait partie. De grandes lunettes de soleil lui barrent les yeux. La mine joviale, il a un turban multicolore. Aliou Diouf est le président national des Associations de retraités siégeant au Conseil d’administration de l’Ipres. En cet après-midi, il fait partie de la dizaine d’anciens travailleurs bien assis dans la salle de conférence du building administratif, au rez-de-chaussée, écoutant religieusement les explications du président du Conseil d’administration et du Directeur général, Alassane Robert Diallo. Les échanges portent sur la décision de l’Ipres d’augmenter de 13,75% les pensions de tous les retraités. Ils ont lieu devant des responsables syndicats dont Mody Guiro de la Cnts.
« Tous les travailleurs sont contents. Aucun retraité ne peut dire autrement. La mesure est venue à point nommé », déclare M. Diouf qui ajoute : « la mesure va largement améliorer le quotidien des retraités ». D’autres retraités présents dans la salle abondent dans le même sens, même si certains attendent plus de la part des administrateurs de l’Ipres. Tout en approuvant la décision, Bassirou Ndao de l’Union des retraités du Sénégal précise : « Ce sont les retraités qui ont demandé que l’Ipres solde les 13,75% qui restaient sur les 36,25% qu’elle nous avait avancés. C’est donc un rattrapage du pouvoir d’achat des retraités, suite à une étude que le gouvernement a demandé à la Banque mondiale ». Le président du Conseil d’administration de l’Ipres explique en ces termes : « l’Ipres faisait une augmentation de 5% parce qu’on avait prévu un rattrapage sur 10 ans en raison de 5%. Aujourd’hui, nous devons aller à 13,75%. Ce fait explique quand même l’existence du coefficient ». Sur un autre cadre, Racine Sy a tenu à dégager en touche certains propos selon lesquels l’augmentation des pensions répond à un souci d’équilibre après la revalorisation des salaires des travailleurs de l’Ipres. « Il n’y a aucun rapport entre ces deux choses », tient-il à préciser. Et d’ajouter : « il faut éviter de trouver partout des problèmes. Il faut saluer cette mesure qui vient à son heure, que d’ailleurs tout le monde salue, et qui répond à une préoccupation de l’Etat du Sénégal. L’augmentation obéit à des études sérieuses qui ont été faites ». Interrogé sur le règlement des cotisations sociales des entreprises, le Directeur général Alassane Robert Diallo a, pour sa part, indiqué qu’il y a différentes catégories de débiteurs. « Il existe des sociétés non immatriculées à l’Ipres, et d’autres qui font beaucoup de fraudes », explique-t-il, annonçant des mesures pour une meilleure fiabilité du fichier. Il a également dit que l’Institution est en train de travailler pour que le paiement des pensions ne soit plus lié au règlement des cotisations par les entreprises.
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