« J’ai été entendu suite aux questions de Baldé et de Madické Niang demandant à la France à quel titre je suis en France ? Vérification faite, ils ont su que j’ai une carte de résident. Cela a duré trois minutes ». C’est ce que nous a déclaré Mamadou Nkrumah Sané, hier, aux environs de 19h20.
A la question de savoir s’il est inquiet pour son avenir en France, il répond par une question : « Pourquoi le serai-je ? ». Et d’ironiser : » ils auraient dû peut-être utiliser le mandat d’arrêt international du 6 janvier 1997 ; cela aurait été mieux pour le Sénégal ».
A la question de savoir s’il est au courant que certaines bases du maquis, comme Kassana ont été reconquises par l’armée sénégalaise, Mr Sané balance : « l’armée sénégalaise n’a qu’à vous donner les informations ou vous amener là - bas voir ». A –t-il peur pour son avenir en France ? Nkrumah fait l’éloge de la France : » il y a des Etats où le droit existe ; en France, on ne peut pas expulser quelqu’un comme ça. Heureusement ».
Quand on lui fait remarquer que ses déclarations récentes par rapport à la reprise des hostilités en Casamance ont envenimé la situation, il semble botter en toucher : » je n’ai fait qu’exercer mon droit de réponse par rapport aux déclarations du Général Dieng, Abdoulaye Baldé et Saliou Sambou, c’est tout ».
Quand vous lui demandez s’il est prêt à rentrer au Sénégal notamment s’il y avait des négociations, il répond par une pirouette : » est-ce- que mon destin est au Sénégal ? » Ou encore, « est-il d’accord comme Atoute Badiate pour les négociations, il répond par une autre question : » qui a refusé des négociations » ? Et d’ajouter : « Quand on me demandera de négocier, et j’attends que Me Wade dise publiquement qu’il accepte de négocier, alors vous aurez ma réponse ».
Plus tôt dans l’après-midi, contacté par la Sentinelle, un responsable du maquis répondait à la question de savoir si effectivement l’armée avait repris leurs bases comme Kassana et que leurs soldats ont fuit vers Bissau, notre interlocuteur est formel : » nos hommes sont toujours sur place. En réalité, nos hommes ont suspendu les hostilités pour attendre la réponse du président Wade ».
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