La Directrice générale de l'Agence de promotion des grands travaux (Apix), Mme Aminata Niane, tient à préserver jalousement la bonne image de l'autoroute à péage. Quitte à en découdre avec quiconque tenterait de la ternir. Un état d'esprit que l'expert M. Grato qui émettait des critiques sur l'autoroute à péage devant le chef de l'État, lors du Conseil présidentiel, a appris à ses dépens.
En effet, s'expliquant sur les difficultés de circulation des eaux de ruissellement, il met en cause l'autoroute à péage. «Sur la zone du Technopole, l'autoroute constitue un barrage à l'évacuation des eaux de pluie», constate-t-il. Une position qu'a peu goûté Mme Aminata Niane. Et qui la fera sortir de ses gonds. Répondant du tic au tac à M. Grato, Mme Niane peste : «Je voudrais préciser ici, haut et fort, que l'autoroute n'apporte pas de problème, mais plutôt des solutions aux problèmes des inondations. Elle est complètement hors d'eau et elle a été conçue pour qu'il y ait une liaison en continu entre les Niayes du côté droit et du côté gauche». Mieux, laisse-t-elle entendre, «s'il n'y avait pas l'autoroute, livrée à la circulation au mois d'août, effectivement Dakar serait complètement coupée et serait une île. Puisque la route nationale existante n'est pas assainie». Poursuivant, elle souligne : «Franchement, même à part le projet d'autoroute... ». Phrase que ne lui laisse pas finir le chef de l'État qui intervient pour tenter de reformuler les propos de l'expert : «Madame, Madame, je suis d'accord avec vous, je vous ai comprise, mais il a commis une erreur d'expression». Tenant visiblement à calmer Mme Niane, Wade ajoute : «Je crois qu'il a voulu dire, là où passe l'autoroute. Parce que l'autoroute ne peut pas freiner l'écoulement d'eau. Comme vous l'avez dit, elle est en hauteur. Seulement tel que cela a été dit, cela peut prêter à confusion».
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