Dakar, 23 déc (APS) - Présentée comme une artiste sulfureuse et provocatrice, la star sénégalaise Coumba Gawlo Seck a déploré l'absence de pudeur qui caractérise actuellement la société sénégalaise, liant en partie cette évolution à l'existence d'une multiplicité de chaînes de radios et de télévisions ‘'incontrôlées''.
‘'Je trouve qu'au Sénégal, il n' y a plus la pudeur que nous avions auparavant'', a-t-elle estimé dans une interview parue dans l'édition du week-end du quotidien Le Populaire. Elle a ajouté cependant que ‘'nous tous avons notre part de responsabilité'' dans cette situation.
‘'il y a beaucoup de radios, de chaînes de télévision, qui ne sont pas contrôlées d'ailleurs, ce qui amène n'importe qui à utiliser ce pouvoir médiatique extrêmement puissant'', a-t-elle indiqué.
‘'Je n'ai rien contre cette démocratie. Mais je constate qu'il n'y a plus cette +kersa+ (pudeur en langue wolof) ; les gens peuvent s'insulter, se manquer de respect'', a-t-elle dit, répondant à une question relative au fonctionnement de la Cité.
‘'Je pense que tu peux dire ce que tu as à dire, comme tu le penses, comme tu le veux parce que tu es libre de le dire, mais avec le +sutura+ (retenue, NDLR) qu'on nous connaît, avec l'éducation que l'on connaît des Sénégalais'', a-t-elle précisé.
‘'Aujourd'hui, a indiqué la star, le problème vient de partout et plus on progresse, sans s'asseoir et se dire quels sont les problèmes, trouver les moyens de les résoudre, plus on dépasse la limite'', a-t-elle averti.
‘'Aujourd'hui, il y a beaucoup de polémiques au Sénégal, de problèmes. Des fois, il m'arrive de me dire que je ne comprends plus mon pays, je ne comprends plus dans quel pays je suis'', a ajouté la star.
‘'J'avoue que parfois je suis choquée de certains actes, de certaines choses que je vois'', a dit l'artiste, avant d'ajouter : ‘'je crois que j'ai envie de rester une femme d'affiche dans mon domaine, et de faire de la politique à ma manière, à travers mes chansons'' notamment.
Coumba Gawlo Seck a de ce point de vue regretté que les programmes scolaires en œuvre en ce moment au Sénégal ne comportent plus de références à la morale comme discipline enseignée à l'école.
‘'Je pense que c'est par les petits enfants qu'il faut démarrer, à l'école, sans se lasser, en leur apprenant les bonnes manières, ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire, en leur inculquant une bonne éducation'', a-t-elle dit.
BK
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