L’assainissement dans le milieu de la presse Sénégalaise a franchi un grand pas hier avec le lancement de la première session de formation des journalistes organisée par le ministère de l’information, le SYNPICS et le CESTI. Une cérémonie qui a eu lieu au CESTI, où les journalistes déjà engagés dans la profession, recevront une formation diplômante à partir du mois d’avril pour une durée de 9 mois.
Le ministre de l’Information et Porte-parole du gouvernement, le docteur Bacar Dia a transmis à l’occasion, le message d’espoir du Président de la République de voir un nouveau type de journalistes émerger au Sénégal. Des professionnels formés à la bonne école qui contribueront à donner à cette profession toute la noblesse qui est la sienne. Bacar Dia avait à ses côtés, outre la directrice du CESTI, Mme Rokhaya Eugénie Aw, les directeurs généraux du Soleil, Mamadou Sèye et de l’Agence de Presse Sénégalaise, Mamadou Koumé.
Des directeurs de publication, en passant par les rédacteurs en chef aux simples reporters, ils étaient tous là, des noms bien connus dans le milieu de la presse, au moment d’intégrer la première promotion de journalistes qui bénéficieront dès le mois prochain d’une formation diplômante. Cette excellente initiative du ministère de l’Information qui vise à assainir le milieu de la presse, est organisée conjointement avec le CESTI et le Synpics. Pour la directrice du CESTI, Mme Rokhaya Eugénie Aw, cette bonne initiative permettra de diversifier l’offre, mais aussi d’assurer une formation permanente qui sera renouvelée au besoin pour les journalistes. Venu présider la cérémonie, le ministre de l’Information a dit apporter à cette première promotion le message d’espoir du chef de l’Etat de voir un nouveau type de journalistes émerger au Sénégal. Pour Bacar Dia, il est indispensable d’améliorer les ressources humaines et les infrastructures dans la presse. Et selon lui, cela passe par, « créer un journaliste de type nouveau, diplômé, travaillant dans des conditions décentes ». Abordant la question de l’aide à la presse, le ministre de l’Information a affirmé que les 10% de cette aide, ce pour quoi, certains l’avaient même accusé de détournement sont bien là. A ce titre, le docteur Bacar Dia a remis à la directrice du CESTI un chèque de 30 millions de nos francs pour soutenir cette présente session de formation. Cela, non sans rappeler que l’aide qui est passée de 100 à 400 millions descendra désormais à la base. Car, a-t-il estimé, « aussi bien les patrons de presse que les journalistes ont droit à cette aide ». Toujours au chapitre des innovations dans la distribution de cette aide, il a annoncé que « l’aide ira jusqu’aux correspondants régionaux, avec, notamment la création de cyber-presse dans chaque région et dans chaque département ». Revenant sur la formation proprement dite, le ministre de l’Information a émis un certain nombre de questionnement pour la perfectibilité du métier de journaliste au Sénégal. L’exigence du Bac pour exercer en serait la première condition à ses yeux. Bacar Dia s’est également demandé pourquoi un ordre des journalistes, comme celui des médecins ou des avocats ne pourrait pas être créé. Cela, dans le but « de contrôler et de veiller à ce que la profession ne soit pas parasitée ». Toutes choses qui aideront, de l’avis de Bacar Dia, à éviter des dérives comme les délits de presse. Car, le ministre de l’Information en est convaincu, « les journalistes formés au CESTI sont rarement attaqués pour des délits de presse ». S’adressant aux journalistes, Bacar Dia leur adressé ses félicitations pour avoir « accepté de se former malgré l’expérience ». Un geste qui, dira-t-il, est « un acte de courage et d’humilité » de leur part. Il a également lancé un appel à l’endroit des autres journalistes, les invitant « à se former et à être ces journalistes dont le Sénégal a besoin ».
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