Le chef de l'Etat : ‘' nous devons présenter les valeurs islamiques comme universelles''

Dakar, 7 sept (APS) - Les pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) doivent présenter les valeurs islamiques ‘'comme des valeurs universelles'', a soutenu vendredi à Dakar le chef de l'Etat sénégalais Me Abdoulaye Wade, évoquant les agressions perpétrées contre la religion musulmane ‘'par une minorité''.

Le président Wade qui s'exprimait le même jour à l'ouverture de la ‘'journée de réflexion'' des ministres des Affaires étrangères du Groupe africain de l'OCI a insisté sur la nécessité pour les pays concernés de se ‘'faire accepter comme une communauté humaine qui a le droit d'exister et de pratiquer sa religion'' dans la tolérance.

Il a fait constater que le contexte actuel est fait d'une ‘'islamophobie qui frise l'insolence et le défi'', tout en plaidant pour une révision de la Charte de l'OCI en l'aidant à répondre à la question : ‘'comment faire face aux réalités changeantes du monde et prendre en charge des responsabilités additionnelles ?''.

Au sein des Etats membres eux-mêmes, ‘'de nouvelles modes de pensée et d'action'' devraient être mises en œuvre, en conformité avec l'histoire, les valeurs islamiques ainsi que les objectifs futurs que l'OCI s'est fixés, a ajouté le président Wade.

L'objectif de cette rencontre, selon lui, est de discuter pour parvenir à un consensus sur certaines questions qui seront par la suite traitées avec sérénité par le 11-ème Sommet de l'OCI prévu à Dakar en mars 2008, avant que cette rencontre ne passe en revue les questions ‘'substantielles'' qui se posent à la Ummah islamique.

‘'Simple concertation pour harmoniser les positions sur certaines questions avant le sommet'', cette ‘'journée de réflexion'' du Groupe africain de l'OCI doit écarter de son ordre du jour la question des droits de l'homme, ‘'sujet très complexe'', qui peut valoir blocage, a indiqué le président Wade.

‘'Ne bloquons pas notre organisation en discutant de sujets aussi complexes'', a-t-il lancé aux participants non sans préciser que cette question relève notamment de la culture et de la philosophie.

D'autres occasions seront utilisées pour discuter de cette question, à l'occasion de colloques par exemple, qui serviront de tribunes aux savants, universitaires et philosophes du monde islamique pour discuter de cette question.

BK/AD