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LE DANTEC, CENTRES DE SANTE DE PIKINE, THIADIAYE, JOAL, MBOUR : L’équation des infrastructures et équipements sanitaires

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LE DANTEC, CENTRES DE SANTE DE PIKINE, THIADIAYE, JOAL, MBOUR : L’équation des infrastructures et équipements sanitaires

L’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant au Sénégal reste tributaire de certaines contraintes relatives, entre autre, à l’absence de bloc opératoire, à la panne des groupes électrogènes, aux ruptures des kits de césarienne et d’oxygène pour réanimer les enfants... Et, tous ces manquements ont été relevés lors de la Caravane de presse organisée par Population référence bureau (Prb) et l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef) du 11 au 15 janvier 2009 à Dakar et à Mbour dans le domaine de la Santé de la reproduction.

Absence de bloc opératoire dans le District sanitaire de Pikine. Bloc opératoire non fonctionnel au centre de Santé de Thiadiaye, dans le département de Mbour (région de Thiès). Une ambulance dont le compteur affiche plus de 500.000 km dans cette même localité. Plus de service pour prendre en charge les fistules à l’Hôpital Aristide Le Dantec. Rupture récurrente d’oxygène pour réanimer les enfants au niveau de la pédiatrie sociale du District sanitaire de Joal. Rupture de kits de césarienne au centre de Santé de Mbour ...

Décidément, les problèmes d’infrastructures et d’équipement qui freinent la prise en charge correcte de la mère et de l’enfant ne manquent pas dans les structures sanitaires du Sénégal. Un pays où, pourtant, des efforts sont en train d’être faits, pour lutter contre la mortalité qui touche particulièrement les femmes et les enfants.

Dominique de Pikine sans bloc et gynécologue

« Nous n’avons pas de bloc opératoire. Pas de gynécologue ! ». Tel est le cri de cœur lancé par le Dr Abdou Karim Diop, médecin-chef du District sanitaire de Pikine, appuyé par tous ses collaborateurs. D’ailleurs, si l’on se réfère aux normes de l’Oms, « le District sanitaire de Pikine, qui polarise une population de plus de 600.000 habitants, devrait disposer de deux blocs opératoires », relève le Dr Diop. Ainsi, d’énormes difficultés sont-elles rencontrées dans l’évacuation des femmes qui ne peuvent pas accoucher par voie basse et qui doivent être opérées.

« Souvent, elles font le tour des hôpitaux de Dakar avant de revenir ici, alors que nous ne pouvons rien faire dans de tels cas », souligne une sage-femme. Et, « ce problème a pris de l’ampleur avec la fermeture de la maternité de l’Hôpital Le Dantec depuis 2005 », déplore le Dr Abdou Karim Diop. C’est ainsi que, chaque année, le nombre de grossesses enregistrées tourne entre 7.000 à 10.000, révèle Khadidiatou Gadio, superviseur des activités de Santé de la reproduction. C’est pourquoi, les occasions ne manquent pas pour que les responsables du District sanitaire de Pikine rappellent aux autorités qu’ils ont bien besoin d’un bloc opératoire.

« Nous le mettions dans nos rapports annuels mais maintenant nous le rappelons même dans nos rapports trimestriels », indique la sage-femme Bambi Dieng. Peut-être qu’une lueur d’espoir peut venir de l’engagement de la mairie à construire un bloc opératoire, dans cette localité, qui devrait, dans les normes, disposer de trois autres centres de Santé, compte tenu de la population qu’elle couvre (613.754 habitants), souligne le médecin-chef, le Dr Abdou Karim Diop.

Un groupe électrogène fait défaut à Thiadiaye

Thiadiaye. Contrairement au centre de Santé Dominique de Pikine, la ville dispose d’un centre de Santé de type2. Donc, il est doté d’un bloc opératoire. Mais, « les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour faire des interventions chirurgicales », regrette le Dr Abdoulaye Diaw, médecin-chef du District. Et pour cause, justifie-t-il : « le groupe électrogène est en panne ». Et, « avec les coupures intempestives d’électricité, nous ne pouvons pas prendre le risque d’opérer une femme », explique le Dr Diaw, selon qui, « ce bloc opératoire n’a pas fonctionné de février à décembre 2009, faute de gynécologue ». Finalement, le ministère en a trouvé un. Seulement, rien n’a changé depuis à cause de la panne du groupe électrogène. « Nous avons essayé de voir avec la mairie, mais il y a des problèmes techniques, parce que le groupe que nous voulons relève d’une certaine capacité », explique le médecin-chef du district sanitaire de Thiadiaye. Mieux, souligne le gynécologue nouvellement affecté et qui se limite, pour l’instant, aux activités de consultations : « l’idéal n’est pas de réparer le groupe électrogène, mais bien d’en acheter un autre ». Et, il faut seulement un million de FCfa pour acquérir un groupe électrogène neuf.

L’équation des évacuations à Joal

Le centre de Santé de Joal, qui ne dispose pas non plus de bloc opératoire, fait face à des difficultés relatives notamment à la forte fréquentation et aux évacuations.

Pour le Dr Eugénie Niane, pédiatre et médecin-chef adjoint du District, « si le centre de Santé disposait d’un bloc opératoire, beaucoup de problèmes seraient réglés dans cette zone où l’accès aux structures sanitaires est très difficile notamment pour les populations habitant les îles. Donc, il leur sera plus facile de venir à Joal que d’aller ailleurs ». Concernant les évacuations sanitaires, la complexité réside au fait qu’il peut arriver que les deux ambulances du centre de Santé fassent la référence en même temps, parce qu’il faut prendre en compte la maternité, la pédiatrie et les hospitalisations. Et si les évacuations sont dominées par les traumatismes suite aux accidents de la route, c’est parce que, explique le Dr Eugénie Niane, « nous n’avons pas de bloc opératoire ».

Aussi, des évacuations sont-elles effectuées suite à une anémie, une affection qui touche surtout les femmes. La lueur d’espoir vient de la banque de sang de Mbour. « La situation s’est améliorée avec la banque de sang de Mbour. On fait la transfusion sanguine sur place », indique le médecin-chef adjoint.

Rupture de kits de césarienne à Mbour

Dans le district sanitaire de Mbour, Tapa Ndiaye, coordonnatrice de la Santé de la reproduction, reconnaît que « le bloc opératoire pose beaucoup de problèmes ».

La gynécologue Toly Ly d’ajouter que les ruptures de médicaments d’urgence et de kits pour assurer les césariennes sont monnaie courante.

De ce fait, « même si les césariennes sont gratuites, on prescrit tout, alors qu’une césarienne est onéreuse. C’est donc difficile pour les femmes qui doivent accoucher ». Poursuivant, la gynécologue fait savoir que si la femme ne peut pas supporter le coût, ils font recourt à la pharmacie du centre de Santé qui ne dispose pas souvent de tous les médicaments ».



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