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Le monde rural s’effondre : Les importateurs d’oignons flouent l’Etat

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Le monde rural s’effondre : Les importateurs d’oignons flouent l’Etat

Une grande première dans l’histoire de l’agriculture sénégalaise. Toute la production d’oignons risque de pourrir dans les champs. Profitant de l’amateurisme des autorités en charge des questions liées à la commercialisation, les importateurs ont driblé l’Etat sur les entrées d’oignons en provenance de l’étranger.

Au moment où les cultivateurs du bassin arachidier se frottent les mains avec l’intervention des Chinois, les producteurs d’oignons, victimes de la naïveté des autorités gouvernementales, sont contraints de vivre la plus grande mévente jamais connue jusqu’ici. Les récoltes d’oignons, qui sont passées de 40 000 tonnes en 2003 à 240 000 tonnes en 2012, ont atteint cette année la barre des 250 000 tonnes. L’Etat, par le biais de la l’Autorité de régulation des marchés (Arm), dans le souci de protéger la filière dont le chiffre d’affaires avoisine les 35 milliards par an, a décidé de geler les importations d’oignons du 10 février au 31 août. Seulement, les grands importateurs d’oignons du secteur du commerce avaient déjà inondé le marché sénégalais de la variété importée. Selon des informations émanant de la fédération des producteurs d’oignons du Sénégal, « les grands commerçants spécialisés dans l’importation d’oignons ont mis sur le marché local une énorme quantité pouvant couvrir la consommation nationale jusqu’au mois de décembre 2013 prochain.» Une situation catastrophique que nombre de producteurs expliquent par l’instabilité institutionnelle à la tête du ministère du commerce où le nouveau chef du département, Alioune Sarr a hérité de ces graves problèmes de commercialisation. Le régime de Macky Sall a en effet connu trois ministres du commerce durant les six derniers mois, soit un ministre tous les deux mois.

FAILLITE PROGRAMMEE DES PRODUCTEURS. Face à cette situation d’approvisionnement à outrance du marché local en oignons, les producteurs qui avaient contracté des prêts d’investissement auprès des institutions bancaires de la place, se retrouvent ainsi sur la paille. Compte tenu de l’inexistence de grandes unités de conservation, certains ruraux commencent à brader leurs récoltes à vil prix aux abords des exploitations agricoles. Dans le Podor, par exemple, des commerçants Baol-Baol ramassent les sacs de 40 Kg d’oignons locaux à 2000 francs, alors que l’oignon importé s’échange entre 7500 et 8500 francs sur le marché, à Dakar. Pour sauver les agriculteurs au bord du gouffre, les autorités étatiques tentent de mettre en œuvre des solutions de commercialisation alternative aux résultats très incertaines. Des missions d’exploration du marché ouest-africain sont en préparation en vue d’aider les cultivateurs en faillite d’exporter les milliers de tonnes d’oignons entre leurs mains. En attendant le miracle commercial tant attendu, les banques créancières des producteurs commencent à afficher leur inquiétude quant à la capacité de ces derniers à rembourser leurs prêts d’investissement à l’échéance convenue.

ABDOUL AZIZ SECK

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Les cultivateurs de tomates perdent 20 000 tonnes de récolte

Les prévisions qui étaient attendues dans la filière tomate connaissent également des impairs. Le Sénégal, qui tablait sur une production comprise entre 71 000 tonnes et 75 000 tonnes de tomates fraîches, devrait revoir ses ambitions à la baisse. Les experts du ministère de l’agriculture prédisent une perte de 20 000 tonnes de tomates sur la présente campagne. Une situation chaotique pour les paysans spécialistes de la production de tomate. Au niveau des services techniques de l’Etat, l’on explique cette contre-performance par deux facteurs. D’abord, par la réduction des surfaces emblavées. Il était initialement prévu l’exploitation de 3000 hectares. Mais sur les 750 hectares, les producteurs qui voulaient produire sur fonds propres n’ont pas pu réunir les financements nécessaires. L’autre explication donnée par les techniciens fait état d’une attaque des plans emblavés par une maladie appelée Bactériose. Ce sont les techniciens de l’Isra (Institut Sénégalais de Recherches Agricoles) qui ont établi le diagnostic effrayant. Pis, au stade actuel d’évolution des plans, aucun traitement permettant de sauver les tomates n’est possible. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les paysans spécialisés dans la production de tomates fraîches devront se contenter d’une seule récolte contre les trois habituelles de la saison. Plus grave encore, les producteurs de tomate ont souscrits à des polices d’assurances qui ne couvrent pas de telles catastrophes. Il faut signaler à ce niveau que, contrairement aux huiliers qui s’activent dans la filière arachide, les industriels de la tomate ont moins de difficultés à respecter leurs prévisions en terme de fabrication de pots de tomate. Parce que, expliquent les acteurs, les industriels doivent d’abord acheter toute la récolte locale avant de compléter leurs besoins sur le marché international.



18 Commentaires

  1. Auteur

    Moy-lolou

    En Avril, 2013 (13:17 PM)
    Ces Gens de l?APR sont devenus plus arfrogants que ceux du defunt regime, qu'ils aillent tous se faire f....

    ils ne peuvent empecher a Personne de dire ce qu'il pense.
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    • Auteur

      Reply_author

      En Février, 2024 (17:05 PM)
           Avec les caméras de surveillance en 4K à 8MP Ultra Haute Définition  à deux balles qui ne coûtent rien, un système de 4 caméras avec un enregistreur NVR peuvent coûter moins de 200 Milles francs. Vous allez me dire que les crèches d'un hôpital si sérieux en est démunis. C'est incroyable alors presque tous les petits commerces désormais en ont muni.
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  2. Auteur

    Matysallfaye

    En Avril, 2013 (13:29 PM)
    L’image de Macky Sall est en train de fortement se détériorer. Le président sénégalais en est arrivé à être comparé à Yaya Djameh. Le président gambien vu par plusieurs observateurs et organisations des droits de l’homme comme un dictateur.



    Selon Amnesty International, en tout cas, Macky Sall est tombé bien bas en refusant d’accepter la décision rendue par la Cour de justice de la Cedeao contre l’interdiction de sortie du territoire des dignitaires de l’ancien régime. Cité par la Rfm ce mardi, Seydi Gassama, le secrétaire exécutif d’Amnesty International s’’est désolé que Macky Sall soit tombé aussi bas en s’entêtant à vouloir s’opposer à la liberté d’aller et de venir de Karim Wade et compagnie qui, jusque-là, ne sont pas convaincus d’enrichissement illicite.
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    Auteur

    Prix Reel

    En Avril, 2013 (13:56 PM)
    pas vrai ce que vous dites le prix de l oignon importe est de 4500 francs y a d autre commercants qui vendent meme a 3000 francs.allez a sandiniery pour avoir le prix ree.
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    Yatt

    En Avril, 2013 (14:54 PM)
    Qui a commandité ce torchon ? Les producteurs ou les spéculateurs ? Nous consommateurs nous voulons un bon rapport qualité/prix !

    Le kilo d'oignon plus cher que celui de pomme de terre ? NON MERCI !

    Ces spéculateurs-affameurs méritent une solide corde pour les ligoter !!!
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    Auteur

    Bour Sine

    En Avril, 2013 (14:54 PM)
    Prix reel, le problème c'est ce griot moderne vient de dire. cette oignon sénégalaise, il ne faut pas qu'on nous l'impose. elle n'est pas bonne du tout.La solution c'est de l'abandonner et cultiver autre chose.ça ne sert à rien de s'incarner sur un produit que les gens n'aiment pas, qui à priori est voué à la pourriture et de crier sur les toits aprés.
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    Auteur

    Jean Marie Goudiaby

    En Avril, 2013 (15:50 PM)
    Il faut arreter cette campagne de destabilisation d'un regime qui essaie de rompre avec une gabegie et un manque de civisme au plus haut niveau des instances gouvernementales qui caracterisaient l'ancien regime. Nous savons tous que les oignons ne peuvent pas être conservees de fevrier a decembre 2013 en tout cas pas au Senegal. Alors adressez-vous a un autre public plus ignorant.

    Merci
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    Moi

    En Avril, 2013 (15:50 PM)
    moi je pense que nous devons apprendre a consommer locale mais si le probleme se pose au niveaux de la qualite il faudrait peut etre revoir la variete qu'on cultive mem sil fo reconnaitre osi qu ns senegalais ns avons tjr le complexe des produits importes ,pas seulma alimentaires
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    Auteur

    Youyou

    En Avril, 2013 (16:07 PM)
    Gouvernement de menteurs, féne souba féne ngone aïe !!!!!!! si jeunesse savait !!!!!!!!! wade dou déme
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    Auteur

    Deug Nekhoul

    En Avril, 2013 (16:22 PM)
    moi je savais que si mbaye kébé quitte l arm il y aurai un probléme ,a sa place on met un controleur des prix no comment?
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    Auteur

    Madi

    En Avril, 2013 (16:26 PM)
    le Sénégalais ne vit que de l'étranger le foot c'est barca, l'onion c celle importé, pour l'habillement c le bassin d’Allemagne. je ne voit pas un pays capable de se développer dans ces conditions, vivement la protection du produit Sénégalais et du Sénégalais lui même. merci
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    Auteur

    Oums

    En Avril, 2013 (16:38 PM)
    un article tendancieux... si les prix ont chuté c'est parce que la production nationale d'oignon a plus quintuplée (40000 T à 250000 T); ensuite c'est comme si c'est le ministre du commerce à lui tt seul qui fixe les prix ou régule le secteur et la Direction du commerce et ses cadres très bien formés.......;ils sont là pour assurer la continuité....faut remercier les vaillants fonctionnaires...........'ai beaucoup ri qd j'ai entendu idy revendiqué le bilan des sous signés qui sont entrés sous son magistère........;fruit d'un travail de longue haleine avant même l'alternance .......;de fonctionnaires et d'experts anonyme dans l'ombre ...........;;rassurez j'ai décidé de ne dire que la vérité au sénégalais
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    Ghoust

    En Avril, 2013 (17:05 PM)
    Le gouvernement de MACKY se doit d;ètre plus fort pour respecter les engagements pris que le peuple du senegal

    lui à demander.Il a pris de bonnes options,bonne continuation.
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    Auteur

    Biram

    En Avril, 2013 (18:37 PM)
    Bravo monsieur le ministre du commerce. Celui là a enfin compris la combine des spéculateurs de la filière oigon local qui veulent s'enrichir sur le dos des pauvres consommateurs. Pourquoi refuser l'oigon importé si vous considérez que le rapport qualité prix penche du coté de l'oigon local. Pourquoi avoir peur de la concurrence et s'offusquer de la présence jusqu'en décembre de l'oigon importé, ce qui reste à prouver. La vérité est que vous ne voulez pas baisser le prix de l'oigon car comme par le passé, vous voulez encore prendre les consommateurs sénégalais en otage. Nous refusons votre diktat et disons vigilance au Ministre du commerce. La production locale n'a de sens que si le producteur et le consommateur y trouvent leur compte sinon autant ouvrir le marché aux importateurs nationaux et encourager une concurrence au profit du consommateur.
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    Auteur

    Laaay

    En Avril, 2013 (19:00 PM)
    Nos cultivateurs aussi doivent pouvoir avoir une bonne qualité d'oignon comment ce fait t-il que notre oignon local se conserve si mal !!

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    Ela

    En Avril, 2013 (19:05 PM)
    speculation senegal

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    Auteur

    Iceberg

    En Avril, 2013 (23:59 PM)
    "Compte tenue de grandes unités de conservation "...Le hic du problème ou la solution est la.Nous mettons toujours la charrue avant les boeufs,l'oignon après récolte est gorgé d'eau on se hâte de le vendre car le gain de poids est énorme;voilà pourquoi les ménagères préfèrent le produit importé car les oignons sont entreposés dans des unités de séchage pendant de longues semaines faisant évaporer l'eau rendant ainsi ce dernier plus dure donc plus résistant.C'est élémentaire de savoir que le" marché"aussi respecte des lois:L'OFFRE ET LA DEMANDE.Pour cela il faut savoir écouter la demande,et savoir ce que l'on peut offrir.
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    Maïmoune

    En Avril, 2013 (08:42 AM)
    Plus de 90% de ces gros importateurs d'oignons et de tomates sont des Libano-Syriens, des Marocains et des Français ! Ces gens ont des représentants(collaborateurs) pour mettre à genoux nos paysans ! Il appartient à l'Etat de sévir, parce qu'il a été trompé, roulé dans la farine ! On aurait dû laisser au Ministère Amath Sall, que je ne connais qu'à travers ce qu'il y a fait, mais tout le monde s'accorde à dire qu'il fut le meilleur que nous ayons eu depuis 1960 ! Pourquoi alors, au momùent où il avait maîtrisé toutes les filières avec ses agents répartis sur l'ensemble du territoire , Macky Sall ne l'a pas gardé, parce qu'il est un ancien de Wade ! Et s'il est prêt à travailler pour son pays ? Imaginez, ces milliards qui vont dans les poches des payans Français, Marocains, Tunisiens et Hollandais ? Nous demandons à Sidy Lamine Niasse d'orgfaniser un Dinné Ak Diamono dare-dare, sa chaîne de télévision est la seule qui aborde les vraies problèmes du Sénégal ! Macky Sall a été trompé, des têtes doivent tomber !
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    Consommateur Sénégalais

    En Avril, 2013 (11:25 AM)
    je suis bien pour la promotion des l'agriculture sénégalais, mais si tu achetes un sac d'oignons local de 25 kg,tu trouveras 10 kg de pourriture,alors que le sac importé il ya 0 kg de pourriture.Nos producteurs ne font pas de qualité en plus s'il arrive que l'oignons manque comme en 2010 c'est la spéculation.Et enfin pourquoi'ils n'ont pas des unités de conservation,peut etre ils attendent Macky,toujours Macky.Nous devons etre plus serieux nous sénégalais!!!!
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