Les journaux pêchent souvent en traitant l’information relative à l’enfant même s’ils respectent les règles d’écriture. L’effet sensationnel primant, l’enfant apparaît en position désavantageuse et reste un acteur muet. Ceci resort d’une étude faite par le journaliste Mame Less Camara sur commande de l’Organisation non gouvernementale Save the Children. Etude réalisée pour aider Ong et journalistes à avoir une base de données et définir des axes stratégiques pour mener à bien leur mission.
L’information relative à l’enfant apparaît généralement dans l’espace médiatique sénégalais en scandale, faits divers ou quelque autre nature à susciter l’intérêt des lecteurs. Rarement, l’enfant occupe la première page d’un journal. En effet, selon une étude réalisée par le journaliste Mame Less Camara, en collaboration avec des étudiants du CESTI, l’information relative à l’enfant pourrait être considérée comme un parent pauvre dans la sélection des médias.
L’étude, commanditée par l’organisation non gouvernementale Save the children Suède, a été réalisée dans un intervalle de temps de trois mois (janvier à mars 2006) et a concerné 15 médias (presse écrite et audiovisuelle). La particularité de l’étude est qu’elle a été réalisée à une période où l’actualité était fortement dominée par la coupe d’Afrique des nations de foot-ball, la libération du leader politique Idrissa Seck, les menaces de faillite de grands groupes industriels nationaux, la première pénurie de carburant. Ceci pour avoir une meilleure idée du rôle des médias dans la perception de l’enfant par le public entre autres objectifs visés. L’étude en question conforte l’idée que le soucis de vente prime sur tout en matière de publication.
Ce qui fait que l’enfant paie un lourd tribut pour être au devant de la scène. Si l’on se fie à l’étude il y a un silence notoire sur les lois et conventions internationales et l’enfant paraît souvent en victime (viol, pédophilie, agressions, assassinats, banditisme) bref, des sujets dramatiques portant généralement atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant. Toutefois, l’étude ne relève pas de violation systématique. En outre, les sujets traités, même s’ils parlent de l’enfant ne le concernent pas directement (seul un ou deux sur 201 éléments relatés le concernent directement, selon l’étude). L’enfant, note encore l’étude, est un acteur muet car la parole ne lui ai presque jamais donnée par le journalisme. Ceci parce qu’il est rarement en position d’interlocuteur (il sert de décoration la plupart du temps).
Pour remédier à cela, il est recommandé aux Ongs au terme de cette étude de former les journaliste pour qu’ils aient une perception plus concrète des problèmes liés à l’enfant, il faut également aller vers la spécialisation des journalistes en la matière, inciter les journalistes qui n’écrivent sur l’enfant que quand ils sont solliciter à s’intéresser davantage à la question. Car selon l’auteur les organes de presse peuvent renforcer au sein de l'opinion le sentiment qu'il est urgent de prendre plus au sérieux la question des droits de l'Homme et celle des droits de l'enfant en particulier.
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