L’idée de réunir tous ces intervenants, précise Babacar Fall, président de l’association, émane du fait que la prise en charge de la problématique de l’usage de la drogue au Sénégal est complexe. Elle nécessite une approche médicale, psychologique, sociale, communautaire, judiciaire et politique. Selon lui, la volonté politique ne peut se traduire par des actions efficaces sans une connaissance parfaite de la situation sur le terrain.
Les épidémiologistes et les travailleurs sur le terrain ont cette connaissance. Mais celle-ci est insuffisante lorsqu’il s’agit d’établir des programmes préventifs, thérapeutiques ou de réhabilitation, qui, eux, nécessitent la technicité des académiciens. Et malgré la technicité de ces derniers et la volonté des travailleurs sur le terrain, sans moyens matériels et sans engagement politique, les actions resteront très limitées.
De ce fait, constate Babacar Fall, on assiste à une compartimentation des interventions qui ne sauraient être efficaces sans une connexion entre les différents décideurs. Car la disponibilité et l’enthousiasme de la société civile, la technicité des jeunes et la volonté des politiques sont nécessaires pour une approche globale du problème de l’usage de drogues au Sénégal. Et la réunion de ces trois catégories d’intervenants permettra de baliser le terrain pour une action nationale dans le domaine du traitement, de la réhabilitation et de la prévention des drogues, relève le président de l’association. Pour lui, le défi majeur est de convaincre les jeunes à ne consommer aucune forme de drogue et à ne pas se lancer dans le trafic de stupéfiants.
Au sortir de cette rencontre, il est prévu, selon Babacar Fall, de déterminer les stratégies à prendre pour la lutte, de circonscrire le lien entre l'utilisation de la drogue et la maladie du sida, et d'élaborer une esquisse de plan d'action avec l'appui des partenaires.
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