Pour contre l’errance et la mendicité des jeunes talibés, un seul remède : le maintien des talibés dans les daaras. Le constat est de Madame Aïda Mbodji, ministre de la Famille, de la Femme et de l'Action sociale qui, à l’issue d’une journée marathon à Mbour de visite des installations de l’Ong « Récitation du coran et science islamique Centre Alfourkhane » dirigée par El Hadji Ndiouga Dieng, a dit son désir de voir ce vœu se réaliser rapidement.
Au cours d’un point de presse, elle a dit sa satisfaction à propos des importantes réalisations faites par cette Ong que dirige El Hadji Ndiouga Dieng. Composé d’un complexe sis à Mbourokh Toucouleur avec une mosquée, des fours et équipements de transformation ainsi que des produits halieutiques et céréaliers en plus d’un champ collectif, le complexe visité par le ministre de la Famille est présenté comme un modèle. Au Niveau de la ville de Mbour, on note l’existence d’une école coranique Faras Youssouf Al Ghanim, un cadre qui accueille quelque 160 élèves répartis dans 6 classes et le daara Bibi Al Badar qui compte aussi un internat qui gère 300 talibés.
A en croire Mme le ministre, cet homme est entrain de contribuer à la revitalisation des mécanismes de protection des droits de l’enfant. Il est, à son avis, en phase avec l’Etat du Sénégal sur la volonté de lutte contre la mendicité. Elle a rappelé que ceci est un grand challenge. Dans ce combat, elle a mis en évidence les engagements des imams et oulémas du Sénégal et organisés dans le cade d’un réseau très actif. Elle a insisté sur une réalité très formelle, la position de l’islam sur la mendicité ; aussi sur le trafic des enfants.
Mme le ministre Aïda Mbodji qui a avancé que l’application de la loi contre la mendicité va se faire avec un accompagnement de l’Etat, une obligation, pour le maintien des enfants talibés dans les daaras. Elle s’est dite peinée de voir dans les villes de Pikine et Dakar, des gens qui exploitent des enfants. A son avis, cette démarche pourra convaincre les bailleurs de la volonté politique dans la lutte contre la mendicité. Le réseau énuméré plus haut, qui s’investit dans la lutte contre le vih/sida, par la voix de ses membres, exige une tenue d’Etats généraux sur la question pour élucider leur point de vue et réaffirmer ce qu’en dit l’Islam.
Pour elle, les imams et oulémas du Sénégal sont à l’avant-garde de la lutte contre la mendicité. Auparavant, dans son discours, elle est revenue sur les
options du président de la République Me Abdoulaye Wade qui s’est engagé à opérer une rupture profonde avec l’alternance. Elle a jugé de révolution
copernicienne ces dernières. Selon elle, les manifestations de cette option se lisent à travers la renaissance et la valorisation du rôle éducatif éminent des foyers religieux pour la nouvelle constitution de janvier 2001. L’autre élément de preuve de cet engagement se retrouve dans la volonté de l’introduction de l’enseignement religieux dans les écoles élémentaires en plus de la case des Tout-Petits validées par l’Unesco. La modernisation des daaras et des écoles franco-arabes avec un apprentissage préprofessionnel est aussi un projet à l’étude.
En conclusion, Mme le ministre a réitéré la ferme volonté de son département à s’investir dans la lutte contre la mendicité, l’exclusion et l’exploitation des enfants. Ses attentes, pour arriver à cette fin, restent le Projet/Evf /Daara, de lutte contre les pires formes de travail des enfants et le centre Guinddi. Elle compte ainsi sur l’appui des de partenaires bilatéraux et multilatéraux comme la coopération italienne, le Fnuap, et l’Unicef.
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