Le Sénégal et la Guinée Conakry ont décidé d’unir leurs forces pour lutter contre la traite des enfants dans leurs pays. C’est dans ce cadre que la Direction nationale de l’Enfance (Dne) de la Guinée et la Direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables (Ddpegv) du Sénégal ont signé un protocole de collaboration, dont la cérémonie de signature a eu lieu ce mardi 20 juin 2017, à Dakar.
Selon Niokhobaye Diouf, Directeur des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables du Sénégal, ce protocole est «très important». Car, il entre dans l’esprit des chefs d’Etats africains qui avaient lancé le Plan d’actions de la Cedeao de lutte contre la traite des personnes. Et ce plan encourageait la coopération, la collaboration entre les Etats, de manière bilatérale et multilatérale, mais aussi, la coopération et la collaboration entre les acteurs de la protection des enfants au sein des différents états.
Il s’agit ici, pour lui, d’un «acte hautement symbolique» et qui concrétise une démarche qui a été adoptée depuis l’élaboration de standards minimaux de prise en charge des enfants en situation de mobilité et qui s’était soldé par un accord cadre qui a été signé par l’ensemble des pays de la Cedeao.
Niokhobaye Diouf soutient que la question de la porosité entre les frontières est une réalité. «Les enfants, en traversant ces frontières, sont souvent victimes d’exploitation par la traite et ne sont pas bien protégés non seulement dans leur parcours mais aussi, dans le pays d’accueil, où ce sont des soit disant trafiquants ou des traitants qui les accompagnent et les soumettent aux pires formes d’exploitation par le travail», a-t-il noté. Un phénomène qui, pour lui, constitue aujourd’hui un fléau dans la sous-région.
Face à cette situation, il estime que les états doivent prendre des «mesures hardies».
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Anonyme
En Juin, 2017 (20:39 PM)Participer à la Discussion