Pour les passagers des bus de marque « Tata » de la gare routière de Pétersen, les scènes de bousculades, les multiples cas de vols et les agressions appartiennent désormais au passé. Depuis quelque temps, un ordre parfait règne dans cette gare routière. En effet, tous les passagers sont assujettis à suivre la queue pour pouvoir embarquer à bord des bus.
14 heures à la gare routière de Pétersen. D’habitude, à cette heure de la journée, nous assistons à de multiples scènes de bousculades au niveau des bus « Tata ». Mais à notre passage hier, un autre décor s’est offert à nous. Il n’y avait point de bousculades pour accéder aux bus « Tata », toutes lignes confondues. Par exemple, à l’arrêt de la ligne 55, une longue queue de passagers s’est formée et attend avec impatience le coup d’envoi du chauffeur pour pouvoir embarquer à bord, dans la quiétude. Ce travail remarquable, selon certains passagers, a été rendu possible grâce aux régulateurs nommés pour la bonne conduite et la bonne marche de la gare routière. Ces derniers ont réussi à mettre sur place cette stratégie qui fait la satisfaction des passagers. « C’est partant du constat que la majeure partie des passagers se blessaient lors des bousculades et qu’ils étaient victimes de nombreux cas de vols à la gare routière Pétersen que nous avons pris l’initiative de former des queues, comme à la borne fontaine, pour pouvoir prendre désormais les bus « Tata » à Pétersen », déclare Meissa Fall, régulateur de la ligne 3. Ceci, soutient-il, permettra à tous les passagers de pouvoir accéder aux véhicules sans risque de se faire visiter les poches par un pickpocket ou de se blesser.
Meissa Fall va même plus loin en adoptant une autre méthode que la queue. « J’ai commencé aussi à procéder à la distribution de tickets pour les places. Tout cela dans un esprit de bonne marche de la gare », dit-il. Cheikh Omar Sow, régulateur de la ligne 29, trouve cette nouvelle mesure bénéfique pour les personnes vulnérables telles que les jeunes filles et les vieilles personnes. « Il arrivait que ces derniers devancent certains passagers sur les lieux et que par faiblesse, ils ne trouvent pas de place car ne pouvant pas se bousculer. Cette situation les lésait beaucoup », explique-t-il. « Les nouvelles mesures prises par les régulateurs mettent déjà fin à tout cela, se réjouit-il, avant d’indiquer dans un ton ferme : « nous le faisons sans égard de la qualité des personnes. Tous les passagers et les chauffeurs sont assujettis à cette nouvelle initiative ». Depuis cette réglementation dans la gare routière, ajoute M. Sow, les passagers accueillent positivement l’initiative. « Au début, il y a eu des mécontents, mais beaucoup d’entre eux ne font que nous encourager et nous féliciter », se réjouit le régulateur de ligne.
« Nous ne pouvons que nous réjouir de cette belle initiative des régulateurs », lance une dame âgée d’une quarantaine d’années. « Avec cette nouvelle réglementation, il n’y aura pas qu’une réduction des vols, mais les cas de blessures vont aussi diminuer. Avec les bousculades, des fractures ont été même enregistrées à la gare de Pétersen », dit-elle avec un sourire au coin des lèvres. Son voisin abonde dans le même sens : « c’est une bonne initiative de la part des régulateurs de la gare routière, il y a moins de vol et cette situation incite les gens à être plus disciplinés. Pourvu que la réglementation perdure, c’est en tout cas mon souhait ». Pour Anta Fall, jeune collégienne, certes, il n’y a plus de bousculades et d’agressions, mais quand il n’y a pas de bus sur place, surtout avec la ligne 55, nous poireautons pendant des heures, car la queue est parfois très longue ». Les chauffeurs sont du même avis que les régulateurs concernant la réglementation pour assurer la sécurité des passagers. Adama Fall, chauffeur de la ligne 29, se plaint du fait que leurs revenus aient considérablement chuté. Le prix à payer pour un minimum d’ordre et de sécurité.
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