Dakar, 18 avr APS) - La majorité des élèves admis en urgence vendredi à l’hôpital Principal de Dakar à la suite d’une crise d’hystérie collective ont regagné leurs domiciles, ont déclaré à la presse les responsables des services d’urgences et de psychiatrie où ils avaient été reçus.
Sur les 55 patients — 53 filles et deux garçons — trois étaient encore retenus vendredi à l’hôpital, selon le Chef du service de psychiatrie, Dr Ababacar Wilane. Parmi eux se trouve ‘’un asmathique chronique’’, a-t-il a indiqué.
Le service des urgences de l’hôpital principal a été alerté dans la matinée de vendredi à propos de cas d’élèves du lycée Lamine Guèye qui ‘’présentaient un état d’agitation aigu’’, a expliqué Dr. Wilane.
Deux ambulances ont été envoyées et le ‘’Plan blanc déclanché’’, a-t-il ajouté. Les patients ont été acheminés à l’hôpital.
‘’La situation qui était difficile’’ a été maîtrisée, selon le responsable des urgences, Dr Mapathé Seck qui a exclu ‘’toute crise organique’’ comme origine du mal.
C’est à ce moment que les patients ont été orientés en psychiatrie où ils étaient pris en charge par trois médecins ; un quatrième a été mis la disposition des familles qui avaient pris d’assaut la structure sanitaire, selon les explications de Ababacar Wilane.
Selon lui, ‘’un état de souffrance’’ ou des ‘’problèmes existentiels’’ peuvent être à l’origine du phénomène. Ce sont ‘’les plus vulnérables qui ont été atteints’’ par un ‘’effet d’entraînement’’ et chacun ‘’a réagi en fonction d’une histoire individuelle’’.
‘’Le dispositif a bien fonctionné’’, s’est-il réjoui. A l’exception de 3 patients, tous les autres ont été libérés ‘’à la demande des familles’’, a-t-il précisé.
‘’Nous leur avons demandé de nous fournir un feedback dans les 15 jours’’, a dit Dr. Wilane qui a salué la ‘’promptitude’’ des autorités dans la prise en charge de cette affaire.
Selon Aïda Seck, conseiller technique au ministère de la Santé, ‘’il s’agit de crises impressionnantes, mais que les spécialistes connaissent bien’’. Il faut les mettre ‘’en relation avec des circonstance de la vie’’, a-t-elle ajouté.
En milieu scolaire, elles peuvent survenir pendant des périodes d’évaluation par exemple, a dit Mme Seck.
A propos du phénomène qui a été observé chez les élèves de Lamine Guèye, un comité de suivi sera mis en place pour essayer de comprendre davantage le phénomène, a assuré Aïda Seck.
Le conseiller technique lance déjà l’idée d’une action de ‘’prévention’’ par une sensibilisation des élèves, des parents, des enseignants et des médecins.
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