Malgré le démenti de Expresso, les 20 milliards de Sudatel refont surface : Des Sénateurs américains activés, la plainte de Bara Tall fait des pas de géant

XIBAR.NET (Dakar, 22 Mai 2010) - Les scandales financiers de Karim Wade, à défaut d’emporter son père de président, terniront son image : la vente de la troisième téléphonie mobile du Sénégal à Sudatel, qu’il avait pilotée avec une forte médiatisation, intéresse des Sénateurs américains. Une situation qui pourrait avantager Bara Tall, qui s’apprête à déposer une plainte, contre x, avec l’appui de son allié Cheikh Tidiane Gadio.

Si après dix ans d’opposition la classe politique n’a pas su ébranler le président Wade, il devra par contre, bien surveiller ses nouveaux adversaires venus le charger sous la bannière de mouvements citoyens. Car, après l’annonce de l’un d’eux, Bara Tall, de recueillir des signatures pour déposer une plainte contre X devant les instances internationales pour la restitution des 20 milliards, versés comme commissions dans la vente de la licence à Sudatel, les choses bougent ; malgré le communiqué de Expresso Sénégal. Et, selon nos sources son allié l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, y serait pour quelque chose. Il a de l’entregent, même aux Etats-Unis d’Amérique, d’où l’avait ramené le président Wade. Ce docteur a même des entrées au Congrès américain. On se souvient que son action a été déterminante pour que le pays de l’Oncle Sam libère 180 milliards de francs Cfa du Millénium challenge account (Mca) au profit du Sénégal.

Un lobbying intense est en cours au congrès, drivé par de puissants sénateurs, selon nos sources, pour que toute la lumière soit faite sur les 20 milliards de la licence de Sudatel, que réclame, pour le Sénégal, l’entrepreneur Bara Tall. Une démarche qui pourrait aboutir, parce que le nom de Karim Wade est lié à la vente de la licence de téléphonie à Sudatel, pour 100 milliards. D’ailleurs c’est dans un compte à Dubaï de la société Red Sea que les 20 milliards ont été déposés. Une certaine presse avait, à l’époque, salué sa prouesse. Elle pourrait lui retomber sur les pieds, parce que les Américains sont très regardants dans l’utilisation de l’argent du contribuable. Or, un de leurs journaux en ligne avait cité le nom du fils du président comme ayant tenté d’exiger 100 milliards de Millicom cellular, pour que sa filiale au Sénégal, Sentel, puisse continuer d’exploiter sa licence de téléphonie. L’affaire avait fait des vagues. Karim avait menacé de porter plainte, sans aller dans ce sens, jusque-là. De même deux Sénateurs américains avaient élevé leurs voix. Ce qui avait failli compromettre les milliards du Mca. Karim pourrait être à nouveau sur la sellette au pays des Yankees. Ce qui arrangerait les mouvements citoyens, en particulier, et l’opposition, en général.