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Me ABDOULAYE WADE À AFRICABLE : « La volaille sénégalaise n’est pas contaminée

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Me ABDOULAYE WADE À AFRICABLE : « La volaille sénégalaise n’est pas contaminée

Comme le Sida, la grippe aviaire est une pandémie dont la vitesse de propagation devient inquiétante. Dans un entretien accordé à nos confrères de la chaîne continentale Africable, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a décliné les mesures de prévention qu’il a prises, tant sur le plan national que sous-régional. Une occasion pour le président de la République d’insister sur des mesures de propreté.

Selon le chef de l’Etat, il existe une « situation d’urgence », eu égard à la vitesse de propagation de la grippe aviaire. « Il fallait faire quelque chose », déclare le président qui assure avoir l’aval de certains de ses pairs. Il s’agit de voir comment « faire face ». Cela s’est traduit par des actions aux niveaux « national et international » de l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest. Me Abdoulaye Wade a profité de ce plateau pour révéler les mesures prises par l’Etat du Sénégal afin de contrer la pandémie. Il s’agit de la vaccination des volatiles dans les régions frontalières, la définition des aires à risque comme le parc de Djoudj, « une réserve d’oiseaux migratoires et un danger potentiel pour les riverains et pour d’autres régions », le développement d’une « stratégie de communication » en direction des populations à travers des débats à la télévision, dans les radios, les descentes sur le terrain. À cela s’ajoute l’importation du poulet importé interdite. Dans la lutte contre la grippe aviaire, le chef de l’Etat révèle que le Sénégal a aussi saisi des laboratoires, notamment en Italie, pour faire l’analyse de certains oiseaux trouvés morts. « Tous les résultats sont négatifs », souligne-t-il. Des oiseaux morts retrouvés aussi en Mauritanie et envoyés au Sénégal pour analyse. Car, « jusqu’à un certain degré, nous pouvons faire certaines analyses. Les résultats sont négatifs », dit-il. Il se félicite déjà du travail accompli au Sénégal dans le cadre de la sensibilisation, tout en dénonçant la « cupidité des hommes ». D’autant qu’un « grand trafic clandestin de poulets se développe sur la côte africaine, notamment dans le golfe de Guinée ». Ce qui constitue une menace. La volaille sénégalaise n’étant pas contaminée, il invite les Sénégalais à en « consommer ». Me Abdoulaye Wade se réjouit de l’implication des médecins dans cette lutte de prévention et rappelle les efforts fournis par le Sénégal pour relever le plateau technique des hôpitaux avec l’adoption de la télémédecine, la connexion des 57 centres hospitaliers de Dakar afin de pratiquer l’imagerie médicale.

Une structure d’alerte et de coordination dans la Cedeao

Par ailleurs, le chef de l’Etat a entrepris des actions à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. « Il s’agit surtout d’une action d’information mutuelle et de coordination », précise Me Abdoulaye Wade. Ainsi, sur sa proposition, il a été mis en place une structure de coordination s’appuyant sur « trois pieds » : un au Niger, un autre au Bénin et le dernier au Sénégal. « Ce sont des structures d’alerte permanente, devant procéder à toutes les analyses en cas de découverte d’oiseaux morts ou de les envoyer directement au Sénégal ou dans les laboratoires que nous avons définis en Europe », signale le chef de l’Etat. Cependant, pour Me Abdoulaye Wade, toutes ces mesures « ne suffisent pas », car elles supposent qu’il n’y ait pas « une propagation exponentielle de la maladie », estime-t-il. Le président Abdoulaye Wade d’inviter toutes les régions d’Afrique à suivre l’exemple de la Cedeao. Une initiative qui revient à l’Union africaine, pense Me Wade. D’où l’appel à la communauté internationale

Pour une assurance mondiale

À cet effet, il a adressé « deux lettres » à Kofi Annan, Secrétaire général de la l’Organisation des Nations Unies (Onu) afin de le sensibiliser sur le sort du parc du Djoudj, « un patrimoine mondial ». Ainsi, il a proposé une assurance mondiale des victimes contre des pandémies à transmission internationale. Une couverture contre les maladies souscrite par la communauté internationale. Car, la mondialisation n’est pas seulement économique, elle réside aussi dans la transmission des microbes ». Il propose ainsi une politique « de compensation », même s’il reconnaît que quelques millions de francs Cfa ont été reçus pour améliorer la sensibilisation sur la transmission de la grippe aviaire. « Une chose est de sensibiliser les populations, une autre est d’empêcher le virus de venir », insiste le président Abdoulaye Wade. Il précise que la destruction de la volaille a « un impact sur l’alimentation », mais aussi impose « une compensation ». Mais qui va payer, d’autant que l’on est sûr que la grippe aviaire ne vient pas d’Afrique, se demande Me Wade ? Le président de rappeler le cas du Sida qui extermine la population africaine, avec certains pays qui ont un fort taux de séropositifs. « Une perte énorme difficilement remplaçable », dit-il. Pour fixer les primes, Me Wade propose la contribution des Africains. Laquelle peut être complétée par celle des pays ou des volontaires afin de disposer de fortes sommes qui puissent réparer à cent pour cent le préjudice que vont subir les populations. Pour le chef de l’Etat, la proposition, sur le plan technique, « ne pose aucun problème ». « Le débat est ainsi ouvert », ajoute-t-il. Le président de s’inquiéter que l’on ne pose pas la question de « l’origine de la grippe aviaire ». « Est-ce un virus, quelque chose émanant d’une manipulation dans les laboratoires, etc. ? », s’interroge Me Abdoulaye Wade. Il pense ainsi que « le problème n’est pas bien posé ».

Message d’hygiène

Sans prétendre donner des leçons, le président de la République lance un message d’hygiène individuelle, collective et publique aux Africains. Autrement dit, « l’Afrique doit développer la prévention publique parce qu’il est statistiquement démontré que sans hygiène préventive, il n’y aura pas d’amélioration de la santé humaine. Une prévention qui relève de l’éducation. Un rôle qui revient aux écoles », pense-t-il.

 



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