ME MADICKÉ NIANG SUR UNE PROBABLE EXTRADITION DE NKRUMAH SANÉ APRÈS SA DÉCLARATION DE GUERRE CONTRE LE SÉNÉGAL «Nous avons des accords avec la France, les autorités judiciaires tireront les conséquences»

«Nous avons des accords avec la France. Les autorités judiciaires tireront les conséquences de cette déclaration». Voilà la réaction du ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, à la suite des déclarations de Nkrumah Sané, Secrétaire général autoproclamé du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) qui revendique la reprise de la violence en Casamance et déclare en même temps la guerre au Sénégal.



Les déclarations de Nkrumah Sané, Secrétaire général autoproclamé du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) depuis la France – dans un entretien avec le quotidien Walfadjri -, revendiquant la reprise de la violence en Casamance et déclarant en même temps la guerre au Sénégal, ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Interpellé sur la question, hier, en marge d'une signature d'accord avec l'ambassadeur de la Malaisie au Sénégal, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, n’a pas voulu dire si effectivement ces déclarations de guerre de Nkrumah Sané depuis un pays étranger sont suffisantes pour que le Sénégal demande à la France son extradition.

«Jusqu'à l'extinction du soleil, elles ne pourront pas obtenir que la Casamance soit indépendante»


«Nous avons des accords avec la France. Les autorités judiciaires tireront les conséquences de cette déclaration», a juste indiqué Me Niang qui a tenu à préciser que le Sénégal est engagé à ce que la sécurité règne en Casamance. Pour lui, «les quelques rares personnes qui parlent de rébellion en ont besoin comme moyen de subsistance». Ces personnes, poursuit Me Madické Niang «sont habitées de l'illusion d'une Casamance indépendante. Et en Europe ça paie, car il y a des bailleurs qui les soutiennent». Toutefois, le ministre s'est voulu ferme : «jusqu'à l'extinction du soleil, elles ne pourront pas obtenir que la Casamance soit indépendante».

Le ministre ajoute : «Nkrumah Sané, je le connais bien, j'ai rencontré l'aile européenne, mais ce qu'ils veulent, n'est pas possible». Car, tient-il à rappeler, la Casamance fait partie du Sénégal. «Ceux qui parlent d'indépendance sont éloignés de la réalité du terrain, nous leur demandons de revenir à la réalité, ils ne pourront pas obtenir l'indépendance», conclut-il.