Innocence Ntap Ndiaye, Ministre de la Fonction publique, du Travail et des Organisations professionnelles, a la lourde responsabilité, cet après-midi, d’éviter à l’économie sénégalaise la perte d’une dizaine de milliards de francs Cfa - l’équivalent d’une journée de grève - en présentant des propositions concrètes de baisse des denrées de consommation courante aux centrales syndicales. En effet, après la rencontre du vendredi dernier, terminée sur un constat d’échec que le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré met sur le dos des centrales syndicales, ces dernières se sont réunies, hier, au siège de l’Unsas, pour « évaluer la rencontre du vendredi », selon Cheikh Diop de la Cnts/Fc. De cette évaluation, le « Cadre unitaire des centrales syndicales a exprimé son ouverture pour débloquer la situation et faire évoluer les négociations ».
La durée de la grève divise les syndicalistes
Ainsi, deux cas de figure ont été retenus par les syndicalistes. « Si le gouvernement dit oui à la baisse des prix des denrées de première nécessité que nous avons listées et accepte de faire des contre-propositions, les centrales syndicales sont prêtes à lui accorder un délai pour qu’il puisse présenter ses offres », a déclaré Cheikh Diop que nous avons joint au téléphone. Dans ce cas, « les syndicats qui restent ouverts et disposés au dialogue pourraient surseoir à la grève générale de mercredi ». Cependant, si la ministre de la Fonction publique ne réussit pas à les satisfaire, Mademba Sock et compagnie iront en mouvement demain. Toutefois, un consensus n’a pas été trouvé sur le nombre de jours de grève. Sur cette question, trois positions sont émises : les premiers voulant « une grève d’avertissement de 24 heures ». Les seconds planchent sur « quarante-huit (48) heures de grève » tandis que le troisième camp souhaite trois (3) jours sans travail.
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