En marge de l’atelier d’implantation et de généralisation du curriculum de l’éducation de base, le ministre de l’Education s’est largement exprimé sur la grève du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen et secondaire (Cusems). Pour lui, les négociations se poursuivent, mais que le gouvernement ne saurait céder à la pression.
Le Pr. Moustapha Sourang se dit très à l’aise pour parler de la question. Rappelant le processus des négociations, il a souligné que les syndicats formant le Cusems (Saems et Snems) faisaient partie intégrante de l’une des intersyndicale. « Au cours des négociations, pour des raisons propres, ils ont décidé de se retirer ». Qu’à cela ne tienne, le gouvernement a ouvert des « négociations spécifiques » avec le Cusems dont les revendications sont d’ordre « statutaire », nécessitant donc le dialogue spécifique avec la Fonction publique et le Budget. Sur le plan statutaire, les négociations ont été « bouclées et il ne reste qu’à signer ». Au plan financier, le ministère du budget les a reçus et leur a signifié que certes leurs revendications sont « légitimes », mais que l’Etat ne dispose pas du montant évalué à « 54 milliards F Cfa ». Cependant, « le ministre du budget a fait des propositions : le relèvement du prêt DMC (direction de la monnaie et du crédit) de 2 à 5 millions F Cfa, l’octroi de terrains, etc. », a expliqué Sourang, qui a précisé qu’il n’y a jamais eu « de rupture, ni de dilatoire » de la part du gouvernement. L’arrêt dans les négociations est lié, selon le ministre de l’Education, au fait que son homologue du budget est « retenu par des contraintes constitutionnelles, parce que préparant le budget. Et il est présent tous les jours à l’Assemblée », a expliqué le ministre.
Répondant aux critiques du Cusems qui l’accuse de n’avoir pas essayé d’influer le cours des négociations en tant que ministre de l’Education, le Pr. Moustapha Sourang se porte à faux contre de tels propos. « Je me suis bien impliqué. C’est moi qui leur ai cherché le rendez-vous. Il ne faut pas oublier que le gouvernement travaille en équipe. Les 3 ministères impliqués dans ces négociations en font autant », a expliqué Sourang, réitérant la volonté du gouvernement de mener à bout les négociations. Il en est de même du suivi du protocole d’accord signé avec les intersyndicales. « Le ministre du budget est de bonne volonté, mais ne peut agir sous la contrainte, mais seulement en termes de soutenabilité financière pour ne pas rompre les équilibres », a martelé le ministre. « La lutte semble se situer hors du champ syndical », a regretté le ministre de l’Education.
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