Le mouvement d’humeur, qui secoue l’université de Thiès, est le fait de 700 étudiants de la première année qui disent ne plus pouvoir supporter les conditions actuelles de travail. Car, comme souligné par Sandrine Juminiga, les étudiants font cours dans des salles de classe. ‘Il est inadmissible que 150 étudiants soient mis dans une salle de classe prévue pour recevoir 80 élèves. Pire, poursuit-elle, certains étudiants font même cours dans la salle d’une église de la place’. A ces conditions difficiles de travail s’ajoute, dit-elle, le fait qu’ils ne sont pas logés ; et la majeure partie d’entre eux ne sont pas boursiers. Aussi, sont-ils obligés de vivre en location sans moyen, sans compter l’inexistence de moyens de transport. ‘Nous sommes vraiment fatigués. Nous n’avons ni bus, ni bourse, ni salles de classe, encore moins de restaurant. Nous n’avons rien’. Face à cette situation, les étudiants de première année de l’université de Thiès lancent un appel aux autorités afin qu’elles les assistent en les dotant d’un campus universitaire, car leur seule volonté est de travailler et de terminer l’année.
Cette déclaration des étudiants sera battue en brèche par la chargée de communication du rectorat, Mme Diop. Jointe au téléphone, elle fera savoir que la sortie des étudiants ne s’explique que par une volonté de prendre les devants après les dégâts qu’ils ont causés au rectorat. Selon elle, les étudiants ont opéré des casses au rectorat et à l’agence comptable. Certains d’entre eux ayant été repérés, leurs camarades tentent de les protéger.
S’agissant de la revendication posée par les étudiants, elle dira que le recteur n’a jamais refusé de les recevoir, mais le problème est qu’ils se sont sectionnés en groupe et chacun de ces groupes veut être reçu. Toutefois, elle reconnaîtra les difficultés auxquelles les étudiants font face depuis qu’ils ont été délogés de l’Ecole polytechnique.
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