La patience du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) va bientôt atteindre ses limites. Il n’est plus disposé à accepter que sa plate-forme revendicative dorme dans des tiroirs. Le 1er octobre prochain est le délai fixé au gouvernement pour le respect des accords signés depuis 2007. Si leurs doléances ne sont pas satisfaites jusqu’à cette date, les enseignants, affiliés à ce syndicat, vont dérouler un plan d’action pour que l’Etat honore ses engagements. La rencontre, tenue hier avec les journalistes, a été l’occasion pour revenir sur ces accords.
Les enseignants demandent la création de structures ‘décentralisées’ pour la formation diplômante, la mise en place d’un fond ‘permanent’ pour assurer cette formation et l’élargissement de la validation des années de vacation et de contractualisation aux agents engagés comme fonctionnaires. Le Saemss estime aussi que ‘l’alignement de l’indemnité de logement’ des enseignants sur celle des autres agents de l’Etat de même niveau diplômant doit être concrétisé ainsi que la délivrance des actes d’avancement et la création ‘du corps des administrateurs scolaires.’
Pour l’octroi d’’indemnité documentaire compensatoire’ aux chargés de cours, le ministère de l’Education évoque des difficultés pour ‘le recensement’ des enseignants concernés, selon le secrétaire général du Saemss. Mais Mamadou Lamine Dianté trouve que le problème de maîtrise des effectifs ressemble à une ‘arnaque’ puisque deux campagnes ‘de contrôle physique du personnel’ ont été menées. Le Saemss met en garde le gouvernement contre toute tentative de remise en cause de leurs accords et ses membres n’entendent plus tolérer aucun retard dans leur exécution.
Le Saemss a profité du face-à-face avec les journalistes pour annoncer l’exclusion ‘définitive’ de cinq membres de son directoire. Selon le secrétaire général du Saemss, la décision a été entérinée par leur congrès qui s’est tenu du 06 au 08 août dernier et qui l’a porté à son poste. Tout remonte à l’attribution au syndicat d’un siège au Conseil économique et social, d’après Mamadou Lamine Dianté. Les cinq exclus posaient des actes ‘attentatoires’ contre les intérêts du Saemss et s’étaient même érigés en directoire parallèle alors qu’ils étaient ‘minoritaires’ dans le syndicat.
C’est après constat de cette ‘rébellion’ contre le syndicat que le bureau a décidé de les suspendre ‘temporairement’ parce qu’ils ‘refusaient’ l’accès de l’ex- secrétaire du Saemss, Mbaye Fall Lèye, à son bureau. En plus, ils auraient élu un siège dans le siège du Saemss. Après cette suspension, la Commission administrative s’est réunie pour examiner le dossier avant de le renvoyer au congrès qui a décidé de les exclure du directoire du Saemss. L’actuel Sg, Mamadou Lamine Dianté, juge que ce sont eux qui se sont auto-exclus du syndicat avec leur absence au congrès.
Des recommandations ont été également émises au cours de ce congrès. Les enseignants du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal demandent l’érection d’un syndicat fort dans le moyen et secondaire et l’édification de la Fédération des syndicats d’enseignants. Ils veulent aussi la mise sur pied de la centrale des travailleurs de la fonction publique. Ce congrès ordinaire était le premier du Saemss. Durant cette rencontre, les enseignants avaient réfléchi sur, entre autres, les orientations syndicales, la formation et la déontologie et le statut du professeur du moyen et secondaire. Le Saemss, précise-t-on, a été créé en 2001 et reconnu en 2004.
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