Le mois de juin est fortement marqué par des manifestations sur les droits de l’enfant. La Journée internationale de sensibilisation contre les mines se tient à Ziguinchor la semaine prochaine. Il y a aussi la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants dont le thème porte sur le travail agricole des enfants. Elle est prévue à Mboro, le 12 juin prochain. Avec comme thème « l’éducation des filles, la clé du développement », la Semaine de l’école de base est prévue cette année du 11 au 16 juin, au moment où la Semaine nationale de l’enfant sera célébrée du 16 au 23 juin, sous l’égide du ministère de la Femme, de la Famille, du Développement social et de l’Entreprenariat féminin.
PROMOTION DES DROITS : Appel à une synergie dans les interventions
Une synergie dans les interventions permettrait de booster davantage la promotion des droits de l’enfant. C’est la conviction développée hier par la Directrice de la protection des droits de l’enfant, Mme Ndèye Lissa Diop, au cours d’un atelier d’information à l’intention des médias sur la Journée de l’enfant africain qui sera célébrée aujourd’hui.
La Directrice de la Protection des droits de l’enfant, Mme Ndèye Lissa Diop, a appelé hier à une meilleure synergie dans les interventions en faveur de la protection des enfants. Pour elle, une plus grande conjugaison des efforts permettrait d’atteindre l’objectif de mettre les enfants dans un environnement adéquat pour leur épanouissement et leur réussite.
Elle présidait un atelier d’information à l’intention des journalistes sur la Journée de l’enfant africain qui sera célébrée aujourd’hui. Selon Mme Diop, la promotion des droits de l’enfant est un devoir qui incombe à toutes les couches de la société. C’est pourquoi elle a invité les médias à jouer pleinement leur partition en protégeant surtout l’identité des enfants dans leur travail. Le thème de l’édition de cette année, qui sera officiellement ouverte à Pikine, est la lutte contre la traite des enfants. Un fléau mondial qui touche chaque année 1,2 million d’enfants dont 32% sont originaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, selon une étude menée par l’Unicef et le Bit publiée en 2003. L’Unicef ajoute dans un autre rapport produit en 2004 que 75% des gouvernements de cette zone reconnaissent la traite des enfants comme un problème sérieux.
La Directrice de la Protection des enfants a souligné les actes posés par le gouvernement du Sénégal pour protéger les enfants avec notamment la ratification des instruments internationaux, mais aussi les partenariats menés avec les organisations intervenant dans ce domaine. C’est ce qui explique la participation des représentants de l’Unicef et du Bit à l’atelier. Une occasion pour eux d’échanger sur les activités qui seront au menu des manifestations en faveur des enfants durant tout ce mois. Le représentant du Bit a fait savoir que 70% des enfants travailleurs interviennent dans le secteur agricole. Il ajoute que 80% des enfants non scolarisés sont dans le monde rural et cela résulte de l’emploi des enfants dans le secteur agricole. Cependant, est-il possible d’éradiquer le travail des enfants dans les champs au Sénégal ? La directrice de la Protection des enfants reconnaît les résistances qui pourraient naître dans le monde paysan. Toutefois, elle souligne que des alternatives pourraient être trouvées du côté des parents de ces enfants. Sur le même registre, son collègue du Bit déclare que des activités de sensibilisation seront menées.
Le directeur de l’Enseignement élémentaire, Mamadou Aly Sall, a, pour sa part, plaidé pour une mobilisation générale pour le maintien des enfants à l’école. Il a souligné que l’éradication du travail des enfants aiderait à maintenir les enfants sur les bancs de l’école. Pour lui, une telle optique participe au développement du pays, car sans l’éducation, aucun pays ne peut connaître une émergence économique.
0 Commentaires
Participer à la Discussion