PLAINTE DE WADE CONTRE LES ENSEIGNANTS AU BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL (BIT) : Elle est recevable selon Assane Diop, directeur exécutif du Bit

La plainte du Président Abdoulaye Wade compte introduire au Bureau international du travail (Bit) contre les syndicats des enseignants pour rétention et refus de correction des examens du Baccalauréat et de Brévet de fin d’études moyennes (Bfem) est bien recevable. C’est du moins ce qu’a déclaré sur les ondes de la Rfm, notre compatriote Assane Diop ancien ministre du travail et actuel directeur exécutif du Bit.

Au Sénégal pour suivre le combat de lutte entre Moustapha Guèye et Yékini, Assane Diop a en effet laissé entendre que le gouvernement peut saisir le Bit. "Le Bit est une organisation des Nations-Unies, qui prend en compte des entités tripartites : l’Etat, les gouvernement et les organisations des travailleurs". Pour dire que l’Etat peut saisir cette organisation qui est habilitée à trancher. Pour rappel, le Président Wade a décidé après la grève de 19 syndicats des enseignants qui refusent toujours de corriger les notes des élèves, de porter plainte contre ces derniers. Les enseignants, par le biais du Cadre unitaire des syndicats de l’élémentaire, du moyen et du secondaire (Cusems) ont eux aussi répliqué annonçant une plainte contre l’Etat. Mamadou Diouf de la Confédération des synidicats autonomes (Csa) avertit : "le gouvernement risque de se ridiculiser parce qu’il ne respecte aucune norme du Bit concernant le recrutement des enseignants". Pour l’heure entre les deux parties, c’est le dialogue de sourds sur fond de bataille d’image.

M. Assane Diop est un ancien membre du régime socialiste. Il a été ministre de la Santé Publique et de l’Action Sociale de 1990 à 1995. Membre du Comité Central du Parti Socialiste, il fut nommé ministre du Travail et de l’Emploi en mars 1995. Le dernier gouvernement dans lequel cet ancien professeur de lettre et ancien syndicaliste est celui de Mamadou Lamine Loum en juillet 1998 où il occupera encore le département de la Santé. Il s’est démarqué du Parti socialiste (Ps) depuis la chute de Diouf en mars 2000.