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PLANIFICATION FAMILIALE : Les injectables, une méthode bien cotée chez les femmes

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PLANIFICATION FAMILIALE : Les injectables, une méthode bien cotée chez les femmes

Souvent recommandée par les prestataires parce qu’elle ne présente aucune contrainte, en plus de sa discrétion, la méthode injectable est devenue, par la force des choses, la préférée des femmes, souvent confrontées aux risques d’oubli avec les pilules.

Après la pilule qui est la méthode de contraception la plus connue et la plus utilisée au Sénégal, beaucoup de femmes misent sur les injectables. Renouvelable tous les trois mois, cette méthode est, de plus en plus, recherchée par les femmes. Et pour cause : « elle est plus discrète », lancent quasiment tous nos interlocuteurs rencontrés à Dakar et à Mbour lors de la Caravane de presse organisée du 11 au 15 janvier 2009 par l’Asbef en partenariat avec l’Ong américaine Population reference bureau (Prb). « Les femmes aiment bien les injectables », certifie le Dr Abdoulaye Diaw, médecin-chef du District sanitaire de Thiadiaye, dans le département de Mbour. Coumba Guèye, chargée du volet Councelling à l’Asbef de confirmer : « actuellement, les injectables sont les plus demandés ». Ce que corroborent les données tirées des registres cliniques de l’Asbef de 2008. En effet, 13994 femmes ont utilisé cette méthode au niveau du siège et dans les 6 autres antennes de l’Asbef, contre 12302 pour celles qui utilisent la pilule dans les différents services de l’Asbef. Utilisatrice des injectables, Oumoul Khaïry Ndour, rencontrée à la maternité du centre de Santé de Joal, âgée de 35 ans et mère de 4 enfants, avance : « la Planification familiale aide beaucoup les femmes, surtout celles qui ont des grossesses rapprochées ». Aujourd’hui, alors que son dernier enfant a fêté son cinquième anniversaire, elle a arrêté la contraception, parce qu’elle veut à nouveau avoir un bébé. Pour l’infirmière Khady Thioye de l’Asbef, les injections sont conseillées aux femmes surtout quand elles n’ont pas l’aval de leurs époux. Simplement, parce qu’elles sont plus discrètes. « Et souvent, elles acceptent », indique l’infirmière. D’ailleurs, les femmes l’ont baptisé « Nopalé » ou méthode sans contrainte, relève Khadidiatou Gadio, superviseur de la Santé de la reproduction du District sanitaire de Pikine. Selon elle, « l’intimité de la femme est respectée. En plus, cette méthode permet d’éviter les problèmes d’oubli rencontrés avec la prise des pilules », explique-t-elle.

Poursuivant, le Dr Diaw fait savoir qu’il est arrivé que des femmes fassent la contraception en cachette, « parce qu’elles sont fatiguées. Elles peuvent se retrouver avec 10 grossesses alors qu’elles n’ont pas encore 30 ans ».

Astuces

Le médecin-chef du District sanitaire de Thiadiaye, corroborant le caractère non contraignant de cette méthode de Planification familiale et la discrétion qui l’entoure raconte « qu’une femme en allant au marché peut passer au centre de Santé et repartir tranquillement sans que personne ne soit au courant ». Et, si elles font la contraception en cachette, c’est parce que, souvent, les hommes, pro-natalistes, sont contre toute idée relative à la Planification familiale. De ce fait, « pour éviter que leurs époux découvrent qu’elles font la contraception en cachette, certaines femmes préfèrent laisser leurs carnets de santé ici au Centre pour que le mari et la belle-mère ou la belle-sœur ne les voient pas », explique le Dr Abdoulaye Diaw. Et elles font tout pour retenir la date de leur prochain rendez-vous inscrite sur les carnets, précise-t-il. A Joal, les femmes usent des mêmes astuces pour échapper à la forte influence des maris et des belles-mères en laissant leur carnet de Planification familiale au centre de Santé, témoigne la sage-femme Fatou Binetou Thioune.

Seulement, il peut arriver qu’un mari découvre que son épouse fait la Planification familiale en cachette. A partir de cet instant, l’enfer commence pour certaines épouses à qui leurs maris exigent d’arrêter immédiatement. Aussi, certains vont-ils jusqu’à demander des comptes au niveau du centre de Santé. « Dès fois, un mari vient ici et on lui explique. Mais, dans la plupart des cas, il comprend et adhère », confie la sage-femme Khady Sao du centre de Santé de Thiadiaye.

Par contre, la situation ne se présente pas de la même manière à Joal où des maris menacent de répudier purement et simplement leurs épouses si elles s’entêtent à poursuivre l’utilisation de méthodes contraceptives, racontent les prestataires.



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