Dieu, le Coran, la foi islamique et le développement. Ce sont là les différentes composantes de la mission que s’est assignée Cheikh Arona Faye, un Sénégalais établi voilà une douzaine d’années en Caroline du Sud (Etats-Unis), où il s’est engagé à propager la religion musulmane. Au Sénégal, depuis quelques jours, le Cheikh, on l’appelle ainsi à Hann-Maristes où il s’est installé avec la centaine de talibés américains qui l’accompagnent, organise chaque année un Gamou pour commémorer la naissance du prophète Mohamed (Psl).
Le grand immeuble qui sert en même temps d’Institut islamique international se situe dans le quartier chic des Maristes. C’est le Cheikh lui-même qui nous a accueilli, entouré d’une centaine de talibés de tous âges, des Américains, noirs comme blancs, mais aussi des fidèles d’autres nationalités. Là, dans cette atmosphère de sainteté et de pureté morale, Cheikh Arona Faye, qui s’exprime aussi bien en anglais, en français et autres langues, tente de perpétuer la foi islamique en propageant la parole de Dieu, dans ce qu’elle a de plus sacré
Exégète du Coran, ce petit-fils de Serigne Guèye, un grand marabout connu des Thiessois et qui a été à la base de la formation islamique de beaucoup de personnalités religieuses, incarne depuis son jeune âge l’Islam dans sa forme la plus parfaite. Comptant aujourd’hui plusieurs milliers de talibés à travers le monde, Cheikh Arona a converti à l’Islam des centaines de personnes partout où il a séjourné, notamment en Sierra Leone où ses prières étaient appréciées des hautes personnalités parmi lesquelles l’ancien président Joseph Momoh et aux Etats Unis d’Amérique.
Etabli au pays de l’Oncle Sam depuis 1994, le Cheikh réside en Caroline du Sud où il dispose d’un grand complexe qui sert en même temps de mosquée et de recours pour des Afro-américains en désœuvrement. « Aux Etats-unis, ce qui est remarquable dans ce que nous faisons, c’est l’œuvre que nous accomplissions en direction des enfants et adultes de la rue, partagés entre les agressions et la drogue. Autant de personnes que nous récupérons pour faire d’elles de parfaits musulmans, des exégètes du Coran grâce à une bonne formation ».
« Je ne fais que suivre la voie tracée par mon grand-père, mon oncle Cheikh Mohamadoul Moustapha, un océan du savoir qui œuvrait dans la simplicité et la modestie, et qui, pourtant, tenait du prophète Mohamed (Psl) de grands secrets et noms de Dieu. Il y a par ailleurs ma maman qui a enseigné le Coran pendant cinquante ans et qui vit ici à mes côtés ». La particularité de Cheikh Arona est que, au pays de l’Oncle Sam, il préfère se mettre au service exclusif de Dieu et du prophète Mohamed que de chercher la notoriété et l’argent. C’est cela qui explique son engagement à propager la religion islamique et à faire venir au Sénégal des Américains qui s’abreuvent aux sources de la sagesse et de la religion. Ils sont plusieurs talibés à avoir fait le déplacement avec le Cheikh. Cheikh Abdou Khadre Al Moutani est l’un des plus grand réciteurs de Coran dans le monde, il est Américain d’origine indienne. Imam Zeid Abdoul Karim, Shérif Abdoul Aziz d’Atlanta, Habib Abdoul Wakhir, un poète bien connu aux Etats-Unis, parmi d’autres, l’entourent. Il y a aussi ses deux épouses, une noire et une blanche américaines.
Des projets, Cheikh Arona en a, notamment la construction d’un grand complexe islamique à Bargny où il attend du maire de cette localité l’octroi d’un terrain. C’est qu’à Hann-Maristes où se trouve son institut islamique, l’offre est largement inférieure à la demande, d’où le choix porté sur un autre site plus grand et plus spacieux pour accueillir les futurs étudiants qui viennent de partout à travers le monde. Cheikh Arona, qui souhaite rencontrer le président de la République, est de ceux qui croient à la modernité et au développement.
0 Commentaires
Participer à la Discussion