PROPOSITION POUR LA REDUCTION DU LOYER : Une loi défendra le pouvoir d’achat des locataires

A la suite de la suggestion émise par la Conférence des leaders de la Cap 21 sur la baisse du prix du loyer, le professeur Iba Der Thiam a adressé au président de l’Assemblée nationale une proposition de loi dans ce sens. Dans sa lettre en date du 11 novembre 2007, le député libéral, Coordonnateur de la Cap 21 soumet à l’examen et l’approbation du Parlement l’article unique : « Les prix de tous les loyers dans les capitales régionales et départementales, pratiqués à la date du 1er octobre 2007, sont frappés d’une réduction de 25% au profit du locataire. Tout contrevenant à la présente loi sera puni d’une peine d’emprisonnement de 3 ans de prison ferme et de 5 millions d’amende. En cas de récidive, lesdites peines peuvent être doublées ».

Interrogés par notre reporter, les populations plus particulièrement les locataires ont salué l’initiative et la soutienne massivement. (Voir article ci-contre)

Dans l’exposé des motifs de cette proposition, dont copie nous été envoyée, le député explique qu’il « n’est pas rare de louer une chambre à 40 ou 50.000 frs et même plus et un modeste deux-pièces à 150.000 frs. La plus modeste maison ou le plus simple appartement sont même proposés entre 500 et 600.000 frs par certaines agences de location, sans tenir le moindre compte de la surface corrigée et du pouvoir d’achat réel des usagers ». La présente loi vise à moraliser le secteur de la location, à défendre le pouvoir d’achat des locataires, nonobstant d’autres mesures à caractère réglementaire, qu’il est devenu indispensable de promouvoir, pour éviter les abus constatés dans un secteur, dont la gestion modérée et vertueuse peut constituer un facteur positif de développement.

Si elle est approuvée par les représentants du peuple, cette loi va réduire de 25%, dans les capitales régionales et départementales, les prix des loyers, tels qu’ils étaient pratiqués à la date du 1er octobre 2007.

Le vice-président de l’Assemblée souligne que dans les grandes villes du Sénégal sévit, depuis quelques temps, un renchérissement anarchique du prix des loyers, décidé de manière unilatérale par des promoteurs indélicats, qui exploitent les besoins des populations en matière de logement.

Il dénonce :« la catégorie de rabatteurs s’est imposée comme intermédiaires obligés pour recourir à des pratiques mafieuses, consistant à exiger des droits de visite, des avances diverses, des cautions excessives, ce qui grève le prix du loyer de lourdes taxes supplémentaires au détriment, évidemment, des pauvres usagers, d’autant plus taillables et corvéables à merci, qu’ils ne disposent pas d’une organisation spécifiquement consacrée à la défense de leurs intérêts ».

Il a fait noter que la conséquence est que louer une chambre, une maison, un appartement ou des bureaux est devenu un véritable parcours du combattant.