Les violences subies par les femmes en milieu sérère préoccupent le ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social qui les a dénoncées avec force, à l'étape de Fatick de son périple à l'intérieur du pays à l'occasion de la quinzaine de la femme. Ces violences ont surtout pour nom travail précoce des jeunes filles dans une région grande pourvoyeuse de domestiques.
(Correspondance) - La région de Fatick est par excellence une zone pourvoyeuse de domestiques. Ce travail précoce des jeunes filles est une forme de violence dénoncée à l'occasion de la quinzaine nationale de la femme. A côté, il y a aussi les mutilations génitales, surtout dans l’arrondissement de Toubacouta, localité frontière avec la Gambie. En plus de l’impossibilité de l’accès des femmes à la terre, du matriarcat, du lévirat, le travail précoce des jeunes et l’excision sont les principales formes de violences subies par mes femmes en milieu sérère. Seulement, avec la mise en place du programme de lutte contre les pires formes de travail des enfants et la politique de scolarisation des filles, la tendance a commencé à baisser.
La quinzaine nationale célébrée de la région de Fatick a été l’occasion pour le ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social de dénoncer avec force ces différentes violences subies par les femmes en milieu sérère. «Malgré la volonté de la communauté internationale et particulièrement du gouvernement sénégalais de briser le carcan des sévices, brimades, humiliations et autres mécanismes de domination, malgré les grandes avancées en matière de lutte pour les droits de la femme, la situation est toujours là, bravant l’arsenal juridico administratif. La cause de ce phénomène tenace, récurrent, est à n’en pas douter, dans nos civilisations. Ici à Fatick, en pays sérère, la situation est la même comme partout ailleurs», déplore Mme Aïda Mbodji.
Le ministre a, ensuite, invité ses sœurs fatickoises à dire non. «Mes chères sœurs, du courage, de la volonté à foison, nous en avons, pour vivre en harmonie avec notre compagnon de la vie qu’est l’homme, dans un antagonisme complémentaire où le rôle de chacun sera respecté et la valeur de chacun reconnue», lance Aïda Mbodj.
Le ministre de la Femme, de la Famille et du développement a profité de l’occasion pour inaugurer le centre d’écoute pour enfants et jeunes travailleurs et la case de santé de Poukhame. Elle a aussi visité le Ceda de Fatick qui est en chantier et le projet d’embouche bovine de Coumba Bâ financé par le projet Crédit Femme. D’ailleurs, pour ce qui est du crédit pour la troisième génération, les femmes de la région ont reçu un montant total de 168 millions de francs Cfa. Ces financements touchent surtout les activités génératrices de revenus. La majorité des femmes qui ont pris des crédits, ont remboursé. La révélation est de Mme Jeanne Marie Kouaté, coordinatrice nationale du Projet Crédit Femme.
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