Après une année scolaire perturbée par la grève des enseignants, le ministre de l’Education avait pris la décision d’accepter le passage en classe supérieure d’élèves ayant 8 ou 9 de moyenne. Certains élèves, tout comme certains parents s’opposent à cette formule et militent pour un passage en classe supérieure avec au moins la moyenne de 10 sur 20.
Parmi les formalités administratives que les établissements doivent régler, en priorité, en ce début d’année scolaire, figurent en bonne place les conditions de passage en classe supérieure. Rappelons à cet égard que, suite aux grèves des professeurs des établissements publics au cours de la précédente année scolaire, les cours ont été fortement perturbés et nombre d’élèves n’ont pu avoir la totalité de leurs programmes. Pour pallier ces difficultés et pour ne pas désavantager les élèves, le ministre de l’Education avait, alors, demandé que les établissements scolaires acceptent le passage en classe supérieure des élèves dont la moyenne tournait entre 8 et 10.
Mais qu’en est-il de l’application de cette directive ministérielle ? Le passage des élèves en classe supérieure, dans les établissements scolaires publics, semble plus relever du cas par cas que de l’application pure, stricte et universelle d’une décision ministérielle. «Je connais même des élèves qui sont passés avec une moyenne qui tournait autour de 7 ou 8», précise Ndèye Binta Sy, sur un air dégoûté, une élève du Lycée Seydou Nourou Tall. D’autres, au contraire, notamment au Lycée Blaise Diagne informent qu’aucun élève ne semble être passé avec une moyenne inférieure à 10.
Mais, le sentiment qui prime, d’une manière générale, parmi les élèves, est un mélange de dégoût, d’incompréhension et de rejet à l’égard de cette norme gouvernementale, mais aussi à l’encontre du personnel enseignant. «Si on fait passer des élèves à 8 ou 9 de moyenne, ils seront totalement perdus», s’étonne une élève, avant d’ajouter avec énervement que «cette mesure a aussi pour conséquences de baisser le niveau du lycée et de notre diplôme». Face à une telle décision des autorités, Seynabou Tall élève admise en classe de seconde après les épreuves du Bfem remet aussi en cause le bien fondé de cette formule. Selon cette dernière, un élève qui n’a pas la moyenne pour passer en classe supérieure doit reprendre sa classe, puisque, soutient-elle «l’élève ne pourra pas faire face aux rigueurs qu’exige la classe supérieure». Par ailleurs, précise Seynabou Tall, il y a des élèves qui, comme elle, sont admis en classe de seconde grâce à une moyenne de 10. Le fait que certains élèves passent avec une moyenne inférieure à 10, ajoute-t-elle, baisse le niveau de l’école. Cette ‘’terminaliste’’ ajoute alors, que les autorités ont fait ce que bon leur semble et, qu’une telle décision devait bénéficier de l’appréciation des concernés et des parents. , précise une dame en compagnie de son enfant, «moi, je voudrais voir mon enfant être admis en classe supérieure avec la moyenne, cela rassure au moins».
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