Des têtes commencent à tomber dans le dossier de l’homme d’affaires Youssou Guèye, poursuivi pour une affaire d’escroquerie portant sur plus de 350 millions de FCfa. Le premier substitut du Procureur de la République, Amadou Ndiaye, vient d’être relevé de son poste. En outre, tous les magistrats instructeurs en charge de dossiers qui concernent le prévenu ont été dessaisis de ces affaires. Et c’est le juge du troisième Cabinet, Ameth Cissé, qui gère désormais tous les contentieux de M. Guèye.
Le contentieux judiciaire, opposant le Sénégalais Youssou Guèye au Tunisien Dridi Mohsen, est loin d’être clos. Vu la complexité de cette affaire, le Doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, avait écrit au Parquet pour être dessaisi du dossier. Requête qui a fait l’objet d’un réquisitoire du Procureur de la République Ousmane Diagne qui non seulement a répondu favorablement à sa demande, mais aussi il en a profité pour dessaisir tous les juges d’instruction qui gèrent d’autres affaires où Youssou Guèye est impliqué. Désormais, c’est le juge du troisième Cabinet, Ameth Cissé, qui gère tous les contentieux judiciaires de Youssou Guèye.
Des sources judiciaires renseignent que le Parquet a pris cette décision «pour avoir une meilleure gestion des dossiers de l’homme d’affaires». Youssou Guèye, qui a secoué la justice avec son dossier en faisant couler beaucoup de salive, vient d’ailleurs de faire une victime collatérale. Ainsi, le premier substitut du Procureur de la République, Amadou Ndiaye, est le premier à laisser des plumes dans ce dossier. Pour preuve, il a été relevé de son poste. On lui aurait reproché d’avoir facilité l’octroi d’une liberté provisoire à Youssou Guèye. Lequel est poursuivi pour une escroquerie portant sur 350 millions de FCfa. Montant qu’il aurait soutiré à l’homme d’affaires tunisien Dridi Mohsen. Rappelons que dès le début de cette affaire, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Madické Niang a fait une sortie remarquée pour promettre la lumière et des sanctions. L’Inspection générale des affaires judiciaires (Igaj) a été saisie pour une audition des magistrats cités dans cette affaire.
L’Union des magistrats sénégalais (Ums) est, elle aussi, montée au créneau pour défendre les magistrats. Au beau milieu de cette guerre des tranchées, Me Madické Niang a été obligé d’appuyer sur le frein, en attendant que les passions se tassent.
0 Commentaires
Participer à la Discussion