La réplique du Khalife, Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, avait été sans équivoque. Il avait exprimé toute son indignation et sa ferme détermination à s’opposer, « zaïr ak baatine », (dans ses prières comme dans ses actes) à toute velléité de légalisation de cette pratique dégradante, rejetée par le Coran et la Sunnah du Prophète (psl). A fortiori, sur une terre où reposent de grandes figures de l’Islam. A l’évocation des frasques, de plus en plus osées, auxquelles se livrent depuis quelques temps certains homosexuels, au Sénégal, renforcés en cela par l’initiative de certains lobbies, pour faire signer l’Etat du Sénégal cette mystérieuse pétition réclamant que l’homosexualité connaisse une légalisation (terme plus franc que l’euphémisme « dépénalisation », car tout ce qui n’est pas sanctionné pénalement est forcément légal), Tivavouane, par la voix du porte-parole du Khalife, Serigne Abdou Azziz Sy Al Ibn, n’avait pas été en reste en martelant publiquement que « loolou dou fi am mouk, ndakh gath-le » (notre pays ne signera jamais cette convention de la honte). Le Bureau exécutif de Jamra rend un vibrant hommage, à tous les Chefs religieux du Sénégal, qui, à travers ces positions honorables dégagées par Touba et Tivavouane – lequel, par la voix de Serigne Maodo Sy ibn « Dabakh », l’a réitérée samedi dernier, à l’Institut islamique de Dakar – sont restées fermes, dans la condamnation de cette forme la plus pernicieuse de déliquescence de nos mœurs, qu’est l’homosexualité. Nos dignes Guides religieux n’auront fait que se conformer aux préceptes de l’Islam et aux Haddis du Saint Prophète Seydina Mouhamed (psl). Ils se seront honorablement fait l’écho des vertus de « bagn » (refus) et de « jom » (dignité) que nous ont fièrement léguées les Cheikhoul Khadim, Mame Maodo, Baye Niass, Baye Laye, et tant d’autres grandes figures sénégalaises qui se sont distinguées, au péril de leurs vies, contre l’impérialisme culturelle, et pour la préservation de nos valeurs traditionnelles et religieuses.
Le Bureau exécutif de Jamra adresse également ses chaleureuses félicitations au Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, pour sa position sans équivoque face à tous ces contre-exemples, dont on persiste à vouloir injustement abreuver notre jeunesse. Il a courageusement déploré, avant-hier, samedi, devant un parterre d’Imams, de Oulémas et de Prédicateurs, « la prolifération de l’homosexualité au Sénégal, avant d’inviter les chefs religieux, ainsi que tous les croyants, à lutter contre cette pratique qui est un signe de crise des valeurs et d’insécurité ». En parlant d’insécurité, par rapport à ces unions contre-nature, le chef du Gouvernement Sénégalais aura touché la plaie du doigt. Car il est de notoriété publique que pour une moyenne nationale de 1 %, en terme prévalence du Vih-Sida, la communauté homosexuelle sénégalaise bat un triste record – selon les statistiques officielles même – avec un taux de 20 % ! De véritables vecteurs de propagation du Sida. Ceux qui confortent donc les homosexuels dans leurs déviances, en leur faisant croire que « ce n’est rien qu’une simple question d’orientation sexuelle », sont, à l’évidence, en train de leur rendre un mauvais service, au lieu de les aider à sortir de leur déviance. Le Premier ministre se sera surtout fait l’écho – puisque nous sommes en démocratie, c’est-à-dire la loi de la majorité – de l’inquiétude de l’immense majorité des croyants du Sénégal, fort de ses 95 % de musulmans, qui rejettent, conformément aux préceptes de l’Islam, cette pratique dégradante, que nos traditions et notre foi abhorrent. Jamra réitère toute sa disponibilité aux 25 organisations islamiques qui, à l’initiative de Serigne Thierno Madani Tall, viennent de porter sur les fonts baptismaux le « Fidve » (Front islamique pour la défense des valeurs éthiques), pour se dresser, aux cotés de tous les patriotes épris de paix et de justice, contre tous ceux qui veulent se servir du Sénégal comme dépotoirs de contre-valeurs et d’autres sous-cultures, qui ont suffisamment fait perdre ses repères à notre jeunesse. Les Chefs religieux et le chef du Gouvernement viennent donc d’administrer courageusement la preuve que notre cher pays ne sera jamais un laboratoire de débauche, où des industriels du sexe et de la drogue ne se fixent plus de frontières ni de limites dans leur quête effrénée du gain amoral et facile. Par conséquent, tout en restant vigilante, Jamra ne peut que se féliciter de l’invite lancée par la plus haute autorité du Gouvernement, à tous les segments de la société sénégalaise, à s’impliquer « pour freiner cette pratique qui, comme toutes celles qui s’apparentent à elle, sont des formes d’agression contre l’Islam ». En indiquant surtout que « les ministères de l’Intérieur et de la Justice vont s’impliquer fortement pour apporter des réponses positives dans la lutte contre les fléaux des temps modernes dont l’homosexualité ». C’est donc officiel : le Sénégal ne signera pas cette maudite convention de Rama Yade !
Dakar, le 17 mai 2009 Le Bureau Exécutif de l’Organisation Islamique Jamra
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