"Dans un environnement social où l’entretien matériel et moral de la femme répond à des orientations purement viricentriques puiqu’étant culturellement et religieusement du ressort de l’homme, la disparition d’un époux est assimilable chez celle-ci à une perte de séurité affective et de protection économique et sociale. Elle expose la veuve aux convoitises les plus sincères de la part des prétendants animés de bonne foi, surtout quand elle est drapée d’une certaine beauté physique et morale, ou dans la plupart des cas, la rend vulnérable aux intentions les plus vicieuses et les plus dévoyées entretenues par des prédateurs et des démons en quête d’union facile, de confort sexuel bon marché et de relation matrimoniale dépouillée parfois de toute charge et de toute responsabilité surtout lorsque la convoitée a hérité ou a réussi à se procurer une bonne assise matérielle et financière.
La condition socio-économique et familiale de la veuve doit être analysée en rapport avec le statut et la situation socio-économique du défunt époux. Cela est d’autant plus nécessaire qu’elle a souvent, désormais en charge une famille plus ou moins nombreuse. Nous avons dès lors, deux sortes de veuves: la veuve vivant dans la précarité et la veuve plus ou moins aisée financièrement et matériellement. Les vicissitudes inhérentes au veuvage sont différemment vécues selon les cas. 1. La condition de la veuve vivant dans la prrécarité La veuve vivant dans la précarité socio-économique est souvent animée, après le délai de viduité, par un désir ardent de recouvrer la vie matrimoniale. Elle reste de ce fait, ouverte et receptive à toute demande et toute proposition de remariage.
A défaut d’être sollicitée et face aux charges familiales qui pèsent sur ses épaules, trois solutions s’offrent à elle: activer les réseaux de solidarité dont elle bénéficiait du temps où elle était célibataire en faisant recours aux parents, frères, voire rejoindre carrèment la maison familiale; s’adonner à la prostitution déguisée si elle est de mauvaise foi; ou déployer une activité économique génératrice de revenus. Cette catégorie de veuves a plus de chance, si elle est convoitée, d’avoir un époux animé de bonne foi, ne faisant faire valoir que son amour et son affection. De même, celui-ci a davantage de chance d’intégrer la famille de la veuve où il sera accueilli comme un messie et un bon samaritain.
La condition de la veuve matériellement aisée
La condition de la veuve aisée est plus complexe. Les biens matériels et la situation financière obtenus ou légués par le défunt époux la projettent dans une attitude de réserve, de méfiance et de suspicion qui l’oblige à filter et à trier sur le volet ses relations sentimentales. Elle n’est pas prête à se remarier avec n’importe quel prétendant. Si, par une volonté providentielle, elle tombe sous le charme d’un mari de condition socio-économique inférieure, des soupçons d’escroquerie et de profitarisme peuvent peser sur celui-ci, ce qui peut rendre excécrable ses rapports avec sa propre famille. L’époux est d’autant plus accepté qu’il a une situation matérielle et financière égale ou supérieure à celle de la veuve.
L’univers psychologique de la veuve aisée est par conséquent peuplé d’un paradoxe sentimental qui vacille entre le désir et la crainte, desir d’obtenir à nouveau un amri, et crainte de voir celui-ci n’être interessé que par son opulence.
À défaut d’avoir un prétendant aisé, elle peut résoudre ce dilemme en se mariant avec un homme de moindre envergure socio-économique tout en limitant ses capacités d’accès aux biens et de bénéficier de la rente, ou en restant célibataire avec dans la plupart des cas, des risques de faire le choix d'un libertinage sexuel pouvant aller jusqu’à l’entretrien matériel et financier d’un gigolo."
0 Commentaires
Participer à la Discussion