Venue chercher du travail à Nouakchott, la jeune fille Fatou Diaw a vécu un calvaire. Echappée de peu à un enlèvement, elle a dû passer une nuit sur une table au marché de la capitale mauritanienne, puis dans les locaux du commissariat 1 de Ksar. Elle a été finalement rapatriée par les autorités consulaires de l’ambassade du Sénégal.
Une tentative d’émigration qui vire au cauchemar. C’est ce qu’à vécu, la semaine dernière, la jeune Fatou Diaw, à peine 16 ans, de l’autre côté du fleuve Sénégal. Elle a quitté les siens à Nioro pour aller chercher du travail à Nouakchott. Mais Mlle Diaw s’est retrouvée au commissariat 1 de Ksar de la capitale de la Mauritanie. La police l’aurait retrouvée au marché de la ville.
«Je vivais avec ma mère à Rosso-Sénégal. Mon père est gendarme au Sénégal et travaille vers la frontière gambienne. Je suis venue à Nouakchott pour chercher du travail et aider ma pauvre mère à subvenir aux besoins de mes frères et sœurs», aurait déclaré la fille aux policiers. Selon les limiers, elle a confié les circonstances de son arrivée à Nouakchott en ces termes : «Nous sommes partis de Rosso-Mauritanie vers minuit. Après maintes pannes sur la route, nous sommes entrés à Nouakchott aux environs de 5 heures du matin. Pour aller en ville, je me suis arrêtée au bord de la route pour prendre un taxi. C’est alors que trois jeunes sont arrivés dans une Mercédès 190 et se sont garés. Je suis montée tout en leur disant que je vais au
marché de la capitale. En cours de route, j’ai constaté qu’ils roulaient de plus en plus vite. Prise de peur, j’ai crié fort pour échapper à un enlèvement. Un autre chauffeur s’est approché de ‘’notre’’ voiture pour comprendre ce qui s’y passait. Les jeunes gens ont ouvert la portière et m’ont jetée sur la chaussée. Ils sont aussitôt repartis avec mon sac de voyage. D’ailleurs, c’est ce chauffeur qui m’a conduit au marché de la capitale, là où la police m’a trouvée.»
Le lendemain, la mineure a été conduite dans un centre hospitalier où il a été constaté qu’elle n’a fait l’objet d’aucune maltraitance de la part des présumés ravisseurs. Elle a été, par la suite, confiée à une dame sénégalaise. «Fatou n’est pas de Rosso-Sénégal, mais de Nioro du Rip. Elle vendait de l’eau glacée au garage de Nioro», a fait savoir la dame qui a requis l’anonymat. Ces informations se sont avérées après l’enquête menée à ce propos par l’ambassade du
Sénégal en Mauritanie.
Les autorités consulaires sénégalaises à Nouakchott ont pu entrer en contact avec le père de la fille, un ancien gendarme vivant à Nioro. Ainsi, Fatou a été finalement rapatriée au Sénégal avec l’aide d’un transporteur sénégalais. Cela, après avoir vécu trois jours pénibles en terre mauritanienne.
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