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UCAD II - Nouveaux amphis de la Faseg : De faux plafonds s’effondrent sur un étudiant

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UCAD II - Nouveaux amphis de la Faseg : De faux plafonds s’effondrent sur un étudiant

Les nouveaux locaux de la Faseg ne sont pas réceptionnés que de faux plafonds s’effondrent sur les étudiants. Cela s’est passé hier avec un blessé. L’amicale des étudiants a décidé de porter plainte contre l’entreprise qui a en charge la construction.

Un groupe de personnes discutent dans cette grande cour de l’Ucad II, qui se prolonge jusqu’aux nouveaux locaux de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). Là où justement, des étudiants de l’amicale de ladite Faculté et d’autres curieux se sont regroupés. Pressés de s’adresser aux journalistes, venus constatés les dégâts de l’effondrement du faux plafond d’un des amphis, aux environs de 12 heures. Les oreilles attentives aux explications des uns et des autres, mais aussi, les yeux scrutant le faux plafond béat dont les plaques sont tombées sur certains étudiants. De loin, l’on aperçoit le zinc qui cache le coulage du bâtiment. Des chaises nouvelles, des décombres dans les coins, indiquent l’état d’avancement des travaux de construction de la nouvelle Faseg, financée par le Budget consolidé d’investissement (Bci).

Les dégâts humains ne sont (heureusement) pas énormes : un blessé. Si d’aucuns parlent de trois victimes, l’administration, elle, par la voix du chargé des affaires générales, Ibrahima Ndoye, minimise et parle d’une seule victime. Il s’agit de cet étudiant de première année de Sciences économiques, Ibrahima Thiam, qui vit encore son traumatisme. Les mots restent absents, pour celui qui montre son crâne rasé et bandé dont le sang asséché colle encore aux cheveux. Les deux autres étudiants ont eu, selon les témoins, des égratignures et, «par peur», ils sont rentrés sans attendre que des soins leur soient administrés comme c’est le cas avec Ibrahiam Thaim évacué au service médical du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Sur un ton timide, M. Thiam lâche : «Dieu merci. Je ressens juste des douleurs.» N’empêche, le commissaire du Point et ses éléments vont procéder à l’identification de la victime. L’étudiant raconte : «Nous avons souvent cours à 15 heures. Au lieu de rentrer, nous préférons rester ici pour réviser. Alors, nous étions une trentaine dans la salle lorsque, brusquement, les plaques se sont effondrées. La panique s’est ainsi installée et les gens ont fui, sans rien y comprendre.»

PLAINTE DES ETUDIANTS

L’amicale de la Faseg a décidé de prolonger son combat sur le terrain juridique. A l’en croire, c’est l’entreprise qui avait en charge la construction des amphis qui en est responsable. Ils fondent leur argumentaire sur «une lettre signée par l’entrepreneur qui aurait autorisé la réception de l’amphi en question. Ce qui fait que les cours ont commencé depuis lundi avec les étudiants de la première année et ceux de la maîtrise».

Interrogé sur la responsabilité de l’entreprise, le Doyen de la Faseg, Bachir Wade, en visite sur les lieux, joue la carte de la prudence. Il a ordonné illico presto la fermeture des salles, en attendant d’y voir plus clair. «Il y a bien eu contrôle mais, nous ne cèderons pas à la faiblesse. Nous utiliserons tous les moyens pour tirer au clair cette affaire», prévient-il.

Le hic dans tout cela, c’est que l’assesseur de la Faseg, Diaraf Seck, joint au téléphone, dit avoir prévenu les autorités rectorales et le Doyen de la Faculté que de faux plafonds étaient tombés et qu’en conséquence, il faudra une certification technique avant que les cours ne puissent démarrer dans ces nouveaux locaux. Comme pour reconnaître la «faute» de l’entreprise, M. Seck est d’avis que, pour une construction, il y a bien des normes à respecter. Même s’il avoue ne pas connaître le nom de l’entreprise, alors qu’il affirme détenir une copie de la certification technique. Un ouvrier trouvé sur place n’a pas voulu, non plus, dire le nom de l’entreprise. Et d’indiquer : «Regardez là, à la sortie et vous le verrez sur le tableau.» Il est, en tout cas, mentionné sur ce panneau une entreprise dénommée SABAC. Le maître d’ouvrage est le cabinet d’architecture Daouda Thioukiry Guiro et le bureau de contrôle Alpages.

Le président de l’amicale de la Faseg, lui, se dit convaincu que l’entreprise a «bâclé» les travaux. En tout état de cause, le commissaire de la Police du Point E s’est aussi intéressé à l’identification de l’entreprise incrminée et à celle du chargé des affaires générales de l’Ucad II, Ibrahima Ndoye, qui expliquait au commissaire, comme le Doyen d’ailleurs, qu’«il y a une poussée d’air importante qui fait que les faux plafonds ne peuvent plus tenir».



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