Le certificat médical, délivré par un médecin légiste du centre hospitalier Amadou Sakhir Ndiéguène, atteste d’une incapacité temporaire de travail de 16 jours. Dial a reçu deux violents coups de poings en plein visage. N’eût été l’intervention de son oncle Serigne Ndiaye, elle aurait passé un sale temps dans la maison qu’elle a héritée de sa défunte génitrice.
Depuis 25 ans, elle a toujours vécu le martyre face à un mari à l’humeur acariâtre, prêt à déverser sa bile sur elle. Bref, Dial subit constamment un harcèlement psychologique. Mais, comme dans notre société, il y a souvent les pesanteurs socioculturelles qui imposent la loi du silence, Dial a toujours obéi à son mari, au doigt et à l’oeil. La semaine passée, ce dernier a franchi le rubicond en lui administrant deux violents coups à la face, sous le regard impuissant de son fils pourtant âgé de 25 ans. Toutefois, ce dernier a mis son père en garde et lui a demandé de ne plus jamais lever la main sur sa mère.
S’expliquant sur les raisons profondes qui l’ont poussé à user de la violence, Abdou Sow dit avoir été vexé par l’attitude de sa femme. Laquelle, dit-il, l’a calomnié en présence de son frère. Qui plus est, elle ne lui a pas présenté son petit-déjeuner. Pour justifier davantage son geste, Abdou Sow déclare que sa femme est devenue jalouse depuis qu’il a pris une seconde épouse. Voilà quelqu’un qui risque gros avec les associations féminines de lutte contre les violences faites aux femmes. En attendant d’être fixé sur son sort, Abdou Sow a été mis à la disposition du parquet de Thiès.
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